Sid Ahmed Ghlam était ciblé par la justice algérienne quatre mois avant l'attentat avorté de Villejuif

Quatre mois avant l’attentat avorté de Villejuif en avril 2015, Sid Ahmed Ghlam, le suspect numéro un, était visé par une enquête judiciaire et un mandat d’arrêt en Algérie pour activités terroristes, apprend l’AFP ce vendredi de sources proche du dossier et judiciaire.

Ces sources expliquent que cette information faisait partie de certains éléments transmis par la justice algérienne et récemment versés à l’enquête par les juges d’instruction à Paris. Si l’attentat planifié dans une église de Villejuif n’avait finalement pas eu lieu, une professeure de fitness de 31 ans, Aurélie Châtelain, avait été retrouvée tuée par balle dans son véhicule, dans la ville du Val-de-Marne.

Ghlam, alors étudiant à Paris, avait lui-même appelé les secours avant que la police ne finisse par découvrir son arsenal. D’après l’enquête, ce dernier était probablement missionné depuis la Syrie pour commettre l’attentat visant l’église de Villejuif. Il a depuis été mis en examen pour assassinat terroriste en France et écroué.

D'après les documents remis par la justice algérienne à l'enquête française, un juge d'instruction du tribunal de Tiaret, ville natale de Ghlam, avait pris un mandat d'arrêt contre le jeune homme le 25 décembre 2014 pour "appartenance à un groupe terroriste actif à l'étranger". D’après une source proche du dossier contactée par l’AFP, son statut d'"étudiant" à la "faculté de la Sorbonne" à Paris apparaissait sur le document.

Toujours d’après cette source, la justice algérienne avait reçu des renseignements le 17 décembre sur le départ d'un jeune homme originaire de Tiaret vers la zone irako-syrienne pour rejoindre Daech. Ce suspect apparaissait en lien direct avec Sid Ahmed Ghlam.