Attaqué par un requin-citron aux Seychelles, un petit Français de 6 ans frôle le drame

Selon les skippeurs qui encadraient la sortie sur l'île paradisiaque de Grande-Soeur, les squales qui rôdaient dans le coin étaient inoffensifs. Ceux qui sont allés au large de l'île Praslin aux Seychelles vantent les plages magnifiques, les barbecues sur le sable et conseillent de s'adonner au snorkeling, cette activité qui consiste à plonger avec masque et tuba à la rencontre des espèces sous-marines. Les plongeurs peuvent ainsi admirer des tortues, des raies et des poissons en tous genres... dont ces fameux requins-citron. 

C'est cette excursion que choisit la famille en vacances aux Seychelles, n'imaginant pas qu'elle allait frôler le drame. Dans Le Parisien, Jean-Florent revient sur cet épisode, survenu le 2 mars dernier et qui l'a "empêché de dormir pendant des jours". Alors que son fils, Arthur, âgé de 6 ans, l'attendait à un mètre du bord de la plage, dans 30 cm d'eau seulement, un requin-citron,  qui juste-là paraissait paisible, a fondu sur le pied du petit garçon, le mord et repart à toute vitesse. L'enfant hurle et saigne abondamment. 

C'est avec un simple bandage pour comprimer la plaie qu'Arthur doit naviguer pendant 45 minutes pour rallier l'hôpital le plus proche, mais la blessure est trop grave. Le coup-de-pied gauche du garçon a été déchiqueté et quatre tendons sont arrachés, rapporte le quotidien francilien. Arthur doit être transporté par avion vers Mahé, la principale île des Seychelles. Là, il subit une opération de deux heures, elle lui permet de sauver son pied. Une fois examiné à l'hôpital pour enfants de Necker à son retour à Paris, les médecins estiment qu'il pourra remarcher d'ici à deux mois. "Il aurait pu lui sectionner le pied ou emporter Arthur par le fond. Il aurait pu mourir (...) Je veux témoigner pour alerter sur ce risque. Il y a de la légèreté sur les règles de sécurité", déplore ce père de famille.

D'autant plus que l'agressivité de ces requins-citron, dont la taille moyenne varie entre 2,20 et 2,80m et qui peut atteindre 3,40m n'a rien de surprenante : dans un rapport sur l'accidentologie des attaques de requins (non pas dans l'Océan indien mais en Polynésie française où cette espèce est régulièrement rencontrée), on peut y lire que "les Polynésiens craignent ce requin au comportement tantôt craintif, tantôt extrêmement agressif. Considéré comme dangereux à cause de sa taille et de la puissance de sa mâchoire, il est responsable de plusieurs accidents documentés en Polynésie". Ils figurent parmi "les espèces les plus dangereuses pour l’homme en Polynésie, avec le mako, le tigre et le bordé".