Surveillance des salariés : Ikea France condamné à un million d'euros d'amende

Publié le 15 juin 2021 à 11h14, mis à jour le 15 juin 2021 à 12h15
Surveillance des salariés : Ikea France condamné à un million d'euros d'amende
Source : LOIC VENANCE / AFP

VERDICT - La filiale française du géant suédois était accusée d'avoir illégalement espionné plusieurs centaines de salariés entre 2009 et 2012. Alors que l'ancien PDG d'Ikea France a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 50.000 euros millions d'euros d'amende, le groupe a écopé d'une amende d'un million d'euros.

C'est une peine clémente au vu des réquisitions du parquet, qui réclamait le double. La filiale française du groupe suédois Ikea a été condamné ce mardi 15 juin à une amende d'un million d'euros pour "recel de collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux"

Son ancien PDG de 1996 à 2009, Jean-Louis Baillot, a été, lui, condamné à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 50.000 euros. La filiale française d'Ikea était accusée aux côtés d'anciens responsables d'avoir illégalement espionné plusieurs centaines de salariés entre 2009 et 2012.

Espionnage de salariés : le procès IkeaSource : JT 20h WE

"L'enjeu" de ce procès est celui "de la protection de nos vies privées par rapport à une menace, celle de la surveillance de masse", avait déclaré la procureure Paméla Tabardel le 30 mars dernier, en demandant que la réponse pénale soit un "message fort" envoyé à "toutes les sociétés commerciales".

"Système de surveillance"

Durant les deux semaines d’un procès parfois houleux dans les Yvelines, Ikea France a été jugée aux côtés de quinze autres prévenus, anciens dirigeants de l’entreprise, directeurs de magasins, fonctionnaires de police et patron d’une société d’investigations privée. Ils se sont renvoyés la responsabilité des accusations, dont la collecte et divulgation illicite d’informations personnelles ou la violation du secret professionnel.

Révélée par la presse puis instruite à partir de 2012, cette affaire a mis au jour, selon l’accusation, "un système de surveillance" d’employés et de clients. Ikea France et ses dirigeants de l'époque sont soupçonnés de s'être illégalement renseignés sur leurs antécédents judiciaires, leur train de vie ou leur patrimoine via une société "en conseil des affaires" Eirpace, qui aurait pioché ces données confidentielles dans des fichiers de police. 


La rédaction de TF1info

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