Swatting : les précédents déjà condamnés par la justice

par Caroline PIQUET
Publié le 20 septembre 2016 à 7h13, mis à jour le 20 septembre 2016 à 9h22
Swatting : les précédents déjà condamnés par la justice
Source : Revelli-Beaumont/SIPA

FAUSSES ALERTES - Le swatting, qui consiste à déclencher une intervention des forces spéciales pour rien, commence à se répandre dangereusement en France. Des faits punis par la loi de deux ans de prison et de 30.000 euros d'amende. Retour sur les précédents les plus récents.

Le swatting qui a fait trembler la capitale l'espace d'une vingtaine de minutes, samedi, est d'une ampleur inédite en France. Mais il n'est pas sans précédent, loin s'en faut. Très récemment, une série de canulars téléphoniques sans gravité ont été recensés dans l'Essonne, essentiellement dirigés contre des commissariats du département, mais aussi contre une mosquée. Début août, c'est même le standard de l'Elysée qui a été piégé, là aussi, sans conséquences : un usurpateur était parvenu à réunir en conférence téléphonique plusieurs commissariats de police et un bureau de l'Élysée, avait révélé RTL

Dans le cas de la fausse alerte attentat qui a déclenché une vaste opération de police, samedi à Paris, Manuel Valls, a demandé que les auteurs, dont l'un a été interpellé lundi, soient "lourdement sanctionnés". Pour "dénonciation de crimes imaginaires", les deux adolescents encourent jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende, en vertu de l'article 322-14 du code pénal. L’Etat se constituera par ailleurs partie civile, a annoncé le ministère de l’Intérieur, pour obtenir réparation du préjudice. Un montant qui pourrait s'envoler. 

Des sanctions très lourdes

Très à la mode aux Etats-Unis, le swatting se popularise en France. Ces canulars téléphoniques, souvent difficiles à tracer, ne restent pas forcément impunis, loin de là. Début juillet, l’auteur d’un "swatt" contre un joueur de jeu vidéo, sur la plate-forme de jeux vidéo Twitch, a été condamné à la peine maximale : deux ans de prison et 30.000 euros d’amende. Dans cette affaire, les coordonnées de la victime avaient été rendues publiques. Pire, des cartes bleues volées avaient servi à financer la location d'un serveur (payant) spécialisé dans ce type de canular. 

En juillet dernier, un homme ivre avait appelé un hôpital de Maubeuge (Nord) pour signaler une bombe. Le responsable de cette fausse alerte a été condamné à six mois de prison ferme. En août, c'est un habitant du Rhône qui a été puni de quatre mois avec sursis pour une même fausse alerte à la bombe, cette fois-ci pour nuire à la grande mosquée de Lyon.

Le swatting : Ces canulars qui ne font rire personneSource : Quotidien

Caroline PIQUET

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