POLICIERS - Le ministre de l'Intérieur, qui s'est rendu dans la commune de Seine-et-Marne, dimanche, a dénoncé des inscriptions "inacceptables". Xavier Bertrand ou Eric Zemmour ont également réagi.
Alors que le thème de la sécurité s'invite à nouveau dans la campagne présidentielle, la classe politique s'indigne, ce dimanche 31 octobre, et notamment le ministre de l'Intérieur. La veille, dans un quartier de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), des tags appelant au meurtre ou au viol de policiers ont été découverts.
Les auteurs des messages, retrouvés dans le hall d'un immeuble sans que la date de leur inscription ne soit connue, ont notamment dressé un "tableau de primes" sur lequel sont inscrits des récompenses pour "couper la tête d'un policier" ou "violer une policière" pour 500.000 euros et à "raffaller (sic) la police à coup de Kalashnikov" pour 100.000 euros.
Darmanin dénonce des "réactions inacceptables"
Une enquête a été ouverte pour menaces sur personnes dépositaires de l'autorité publique et confiée à la sûreté départementale, a indiqué à l'AFP le parquet de Melun. Ces tags ont également suscité la colère et l'indignation de tous les syndicats de police, des représentants des gardiens de la paix aux commissaires.
"On peut penser que c'est à cause, ou grâce, aux nombreuses interventions (de la police) et à ce harcèlement des points de deal (...) qu'il y a ces réactions inacceptables", a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, devant la presse, lors d'un déplacement au commissariat de cette commune classée en zone de sécurité prioritaire (ZSP).
"Ici à Savigny cette semaine, (il y a eu) six interpellations, dont une très importante", liées au trafic de stupéfiants, a ajouté le locataire de la place Beauvau.
Depuis trop longtemps, nos policiers et leurs familles sont menacés
Xavier Bertrand
"Les tags découverts à Savigny-Le-Temple sont odieux. Depuis trop longtemps, nos policiers et leurs familles sont menacés. La justice doit être dure avec ces délinquants et criminels pour leur faire comprendre qu'ils ne seront jamais propriétaires d’un territoire de la République", a pour sa part estimé, sur BFM TV, Xavier Bertrand, candidat à l'investiture LR en vue de l'élection présidentielle.
Marine Le Pen, elle, a indiqué sur Twitter que "des dealers menacent des policiers et n'ont aucunement peur d'exprimer leur haine pour nos forces de l'ordre." Si elle était élue présidente en 2022, assure-t-elle, elle "mettra un coup d'arrêt à la criminalité."
Et Eric Zemmour, pas encore déclaré dans la course à l'Élysée, d'interpeller directement au ministre de l'Intérieur, sur Twitter : "La racaille appelle au viol des policières. Des têtes de policiers sont mises à prix. Gérald Darmanin, réveillez-vous ! Il faut que cesse la guerre civile qui nous est menée", a-t-il lancé.
Du côté des autorités locales, la préfecture de Seine-et-Marne a réagi dans un communiqué. "Ces tags d’une violence inouïe ont proféré des menaces de mort avec des mises à prix absolument abjectes", peut-on lire, la préfecture assurant que "la lutte contre tous les trafics va s’intensifier dans les jours à venir".
"Il y a des années on recevait des jets de pierre..."
"Il y a des années on recevait des jets de pierre, aujourd’hui on passe encore et encore à un cran supplémentaire dans la violence. Le climat devient de plus en plus inquiétant vis-à-vis de l'intégrité physique de nos collègues", a par ailleurs assuré Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance.
"Ces ordures ont la chance que les policiers soient bridés par les instructions. Sinon ça fait longtemps qu’on aurait fait le ménage", a tweeté de son côté Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité-SGP.
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