Un pilote jugé pour avoir décapité en plein vol un adepte de wingsuit

par E.R. avec AFP
Publié le 20 septembre 2023 à 9h51

Source : Sujet TF1 Info

En 2018, un homme a été heurté à 4000 mètres d'altitude par l'avion duquel il venait de sauter.
Le pilote est poursuivi pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de Montauban.
Une peine de 12 mois de prison avec sursis a été requise contre lui ce mardi, le délibéré sera rendu le 21 novembre.

"Négligence", "imprudence" et manque de communication. Une peine de 12 mois de prison avec sursis a été requise ce mardi contre un pilote employé dans un club de parachutisme du Tarn-et-Garonne pour avoir décapité en plein vol un homme de 40 ans qui faisait du wingsuit, une pratique qui consiste à sauter dans le vide avec une combinaison ailée avant d'ouvrir son parachute. 

Les faits se sont produits le 27 juillet 2018, quand Nicolas Galy, un ingénieur en aéronautique, a été heurté, à 4000 mètres d'altitude, par une aile de l'avion duquel il venait de sauter dix secondes plus tôt. Aussitôt après le largage, le pilote de l'appareil avait entamé sa descente vers le tarmac de l’aérodrome. 

Aucune concertation avant le saut n'était intervenue sur la trajectoire à tenir. La présidente du tribunal a pointé un manque de communication entre la victime et le pilote, quand l'avocate de la partie civile a déploré "beaucoup d'imprudence et de négligence". 

Le pilote interdit de vol

Aussi, le pilote n'aurait pas dû piloter ce jour-là, son état de santé lui interdisant de piloter seul, temporairement, selon l'enquête menée par le Bureau enquête accident (BEA) de l'aviation civile. Poursuivi pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de Montauban, l'homme de 64 ans a dit à l'audience qu'il pensait que sa licence était valide.

L'École de parachutisme de Bouloc-en-Quercy est également poursuivie dans cette affaire pour manquement en matière de sécurité. La procureure a requis 20.000 euros d'amende, dont 10.000 avec sursis, contre l'association, accusée de n'avoir pas vérifié la licence de son salarié. La présidente de l'école a assuré pendant l'audience que depuis le drame les mesures de sécurité ont été renforcées. La décision a été mise en délibéré au 21 novembre.


E.R. avec AFP

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