Tirs devant une mosquée de Brest : deux hommes dont l'imam blessés, la piste de l'attentat écartée

Publié le 28 juin 2019 à 11h03, mis à jour le 28 juin 2019 à 11h38

Source : JT 20h Semaine

COUPS DE FEU - Deux personnes ont été blessées par balle ce jeudi devant une mosquée de Brest (Finistère). L'imam de la mosquée fait partie des deux blessés. L'agresseur présumé a été retrouvé mort à côté de sa voiture. L'hypothèse du suicide est privilégiée. Les enquêteurs cherchent désormais à connaître ses motivations. Ce vendredi, le parquet de Brest a indiqué que la piste terroriste était écartée.

Deux personnes, âgées de 26 et 40 ans, ont été blessées par balles ce jeudi après-midi devant la mosquée du quartier Pontanézen, à Brest. Leur pronostic vital n'est pas engagé. L'un a été touché à l'abdomen et l'autre à la jambe, selon des sources proches du dossier. Parmi les victimes figure Rachid Eljay, connu sous le nom d'Abou Houdeyfa, imam controversé de la mosquée Sunna de Brest, très présent sur les réseaux sociaux et internet. 

Un homme était en fuite à bord d'une en voiture, une Clio grise retrouvée peu après par les forces de l'ordre, fermée mais vide.  Selon nos informations, le tireur présumé a été retrouvé mort, une balle dans la tête, non loin du véhicule recherché.  L'hypothèse du suicide est privilégiée.

Les balles seraient de calibre 9 mm. La police judiciaire a été saisie de l'enquête.  L'imam "a reçu quatre balles,  deux dans l'abdomen, deux dans les jambes",  selon le CFCM. Le fidèle, qui serait l'homme chargé de réaliser les vidéos à succès de Rachid Eljay, selon Le Télégramme, a reçu "deux balles dans  les jambes". " Ils sont pris en charge et leurs jours ne sont pas en danger", précise le communiqué du Conseil français du culte musulman.

La sécurité des lieux de culte renforcée

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a demandé aux préfets le renforcement de la sécurité des lieux de culte.  "Nos services sont mobilisés pour interpeller l'auteur des coups de feu qui ont blessé 2 personnes, devant la mosquée de Pontanézen", avait-il écrit sur Twitter.

Des écrits retrouvés

"La situation est en cours d'évaluation par la section antiterroriste du parquet de Paris qui est en relation avec le parquet de Brest", a fait savoir le parquet de Paris. 

Quelles sont les motivations du tireur présumé ? C'est ce que les enquêteurs cherchent désormais à comprendre tout comme son profil psychologique. Ils ont rapidement mis la main sur des mails dans lesquels cet homme disait vouloir s'en prendre à l'imam. Il y a tient des propos décousus et incohérents et s'excuse même par avance auprès des proches de Rachid El Jay. Selon une source policière citée par l’AFP, l'homme est connu des services de police mais n'est pas fiché. De plus, il n'est pas connu pour son appartenance à un mouvement d'extrême droite, d'après la même source. 

La piste de l'attentat écartée

Ce vendredi, le parquet de Brest a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un attentat. "Les éléments recueillis à l'heure qu'il est ne permettent pas de  considérer qu'il s'agit d'un attentat", a assuré le procureur de la République  de Brest Jean-Philippe Récappé, soulignant par ailleurs que la section  antiterroriste du parquet de Paris ne s'était pas saisie de l'affaire.


La rédaction de TF1info

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