FAIT DIVERS – Une enquête a été ouverte après la dégradation de la tombe du général de Gaulle au cimetière de Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne) samedi. Deux individus sont ce dimanche toujours recherchés.
Deux individus sont recherchés après la dégradation samedi de la tombe du général de Gaulle dans le cimetière de Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne). "La personne (qui a vandalisé la tombe, ndlr) a agi seul", a précisé Frédéric Nahon, procureur de la République de Chaumont, lors d'une conférence de presse ce dimanche. Mais, a précisé le magistrat, lorsqu'il a "quitté le cimetière, il est monté à bord d'un véhicule conduit par une autre personne".
La tombe, qui est filmée en permanence, a été dégradée par cet individu d'une "trentaine d'années" qui a agi à visage découvert. Il "est rentré dans le cimetière, il s'est positionné face au caveau, a craché au moins à deux reprises sur la pierre tombale avant de monter dessus", a déroulé le procureur. L'homme a ensuite donné des coups de pied sur le socle de la croix "en poussant également avec ses mains la stèle", provoquant la chute de la croix. Le vandale a agi rapidement, "en moins d’une minute".
Il a tenté de dérober des bonbons et un drapeau français
La croix de Lorraine, symbole de la Résistance, située au sein du mémorial Charles de Gaulle qui accueille chaque année plus de 100.000 visiteurs ni le caveau n'ont été touchés. La tombe renferme la dépouille du général de Gaulle depuis son décès en 1970 dans ce village où il avait une propriété. A ses côtés, reposent son épouse Yvonne et sa fille Anne.
Peu avant, le suspect était entré dans un commerce à proximité du cimetière "pour y dérober des bonbons et tenter de voler un drapeau français", a indiqué le procureur. A la question de savoir si l'individu pouvait être un "déséquilibré", le magistrat a répondu que l'on ne pouvait "pas affirmer ou infirmer cette thèse". "Les témoins qui l'ont vu n'ont pas décrit quelqu'un de déséquilibré ou qui tenait des propos incohérents", a-t-il ajouté.
Pour le maire de la commune, Pascal Bagout, interrogé par France Info le suspect était "apparemment quelqu'un de bizarre qui est venu voler des drapeaux... C'est plus quelqu'un d'un peu dérangé qui a réalisé malheureusement ce méfait grave". Sa plaque d'immatriculation était en cours d'identification, "mais ce ne serait pas quelqu'un de notre coin", a-t-il ajouté. La brigade de recherche de Chaumont et la communauté de brigades de Bologne ont été saisies de l'enquête.
"Tristesse" et "consternation"
Les réactions politiques ont été nombreuses après l’annonce de cette dégradation. L'Elysée a assuré samedi soir que "toutes les actions requises en réponse" à cette dégradation seront "conduites dans les meilleurs délais". "La mémoire et la figure du général de Gaulle sont chères à tous les Français", souligne la présidence qui précise qu'Emmanuel Macron "s'est assuré (...) de la prompte réparation de la sépulture". "Un acte de vandalisme commis sur la tombe du général De Gaulle, c'est un acte contre la France", a tweeté pour sa part le Premier ministre Edouard Philippe, exprimant sa "tristesse" et sa "consternation".
Les faits se sont produits un 27 mai, Journée nationale de la Résistance instaurée en 2014 par l'Assemblée nationale. Elle est l'occasion d'une réflexion sur les valeurs de la Résistance, dont le général de Gaulle a été principal acteur et héros.
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