L'homme qui s'était enfui d'un hôpital psychiatrique à Toulouse retrouvé à Paris

Publié le 29 janvier 2022 à 21h25, mis à jour le 29 janvier 2022 à 21h42

Source : JT 20h WE

Un patient pris en charge dans l'unité psychiatrie de l'hôpital Gérard-Marchant, à Toulouse, a pris la fuite vendredi après-midi.
Il s'agissait de la quatrième fugue depuis un hôpital psychiatrique de Toulouse depuis une dizaine de jours.
Il a été retrouvé ce samedi soir à Paris.

Dans les hôpitaux psychiatriques de Toulouse, les patients se volatilisent un à un. Un nouveau patient s'est échappé de l'hôpital Gérard-Marchant vendredi après-midi. Selon nos informations, il s'agirait d'un homme de 43 ans. Il avait été mis en examen pour un viol commis en 2011, avant de bénéficier d'un non-lieu en 2013. Il s'agissait du quatrième patient d'unité psychiatrique à prendre la fuite en une dizaine de jours dans la Ville rose.

Ce patient a été interpellé dans le 9e arrondissement de Paris samedi soir, plus de 24 heures après avoir quitté son lieu d'internement, a appris l'AFP.

Il n’y a pas de barreaux partout. Il n’y a pas de guérite dans l’hôpital.
Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Albert Chenevier (Val-de-Marne).

Suite à cette nouvelle disparition, l'ARS a annoncé la mise en place de mesures de sécurisation supplémentaires dans le Centre hospitalier Gérard Marchant et le CHU de Toulouse. Elle énumère "la sécurisation des entrées et des sorties", "le renforcement de la surveillance des patients", "le renforcement des gardes et astreintes" ou encore "une revue des évaluations des risques".

"Il y a des services complètement ouverts dans lesquels on peut venir volontairement. Il y a des unités sécurisées dans lesquelles on peut fermer la porte et où il y a un peu plus de personnel pour surveiller les allées et venues, mais il n’y a pas de barreaux partout. Il n’y a pas de guérite dans l’hôpital", expliquait le 23 janvier à TF1 le professeur Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Albert Chenevier à Créteil (Val-de-Marne). 

Les pavillons de prise en charge des patients fermés pour le week-end à l'hôpital Gérard Marchant

Dans un communiqué publié ce samedi, l'hôpital Gérard Marchant a indiqué que "compte tenu des risques de nouvelles fugues de patients dans un contexte de surmédiatisation", la direction et la présidence de la Commission médicale de l'établissement (CME) ont décidé de fermer dès 18h30 vendredi les pavillons de prise en charge des patients "et ce, pendant toute la durée du week-end". Cette décision sera réévaluée selon l'évolution de la situation. La CME précise cependant considérer que "les conditions de prise en charge des patients adaptées à leurs états cliniques et respectant leurs droits doivent être préservées".

Des fugues en série d'hommes possiblement dangereux

Jeudi, peu après s'être échappé de l'hôpital Purpan de Toulouse où il était interné, un patient a été retrouvé par les forces de l'ordre. L'homme, âgé de 33 ans, avait en 2017 délibérément foncé sur trois étudiantes chinoises au volant de sa voiture dans une localité de la périphérie de Toulouse.

"Cette personne a été déclarée irresponsable pour tentative d'assassinat commis le 10 novembre 2017 à Blagnac. Hospitalisée au moment de sa fuite, elle aurait déclenché le système anti-incendie pour s'enfuir", a précisé jeudi le parquet.

La semaine dernière, deux patients de l'hôpital psychiatrique Gérard Marchant de Toulouse avaient également fugué, avant d'être localisés quelques heures plus tard et internés à nouveau. Ces deux hommes, soupçonnés de meurtres, avaient été considérés pénalement irresponsables et n'avaient pu être jugés.

Le premier, un ancien militaire de 34 ans surnommé le "cannibale des Pyrénées", s'est échappé de l'hôpital Marchant le 19 janvier, avant d'agresser une femme de 72 ans qui promenait son chien dans un quartier résidentiel de Toulouse. Il avait été mis examen en 2013 pour homicide volontaire et actes de cannibalisme. Le deuxième, âgé de 48 ans, impliqué dans un homicide en 2010, s'est enfui dimanche, avant d'être interpellé par la police.


La rédaction de TF1info

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