FAIT-DIVERS - Un homme a été tué et deux blessés "avec une arme de gros calibre" lundi soir près d'une station de métro dans un quartier toulousain confronté à un important trafic de drogue, ont indiqué la police et le parquet.
Une tache de sang en partie camouflée par du sable était toujours visible ce mardi matin place Micoulaud, près de la station de métro toulousaine Trois-Cocus. Un homme a été tué et deux blessés "avec une arme de gros calibre" lundi soir dans un quartier sensible de la ville rose confronté à un important trafic de drogue, a-t-on appris mardi auprès de la police et du parquet.
Selon ces sources, les faits se sont déroulés lundi vers 22h50, chemin des Izards. L'homme tué, âgé de 29 ans, n'était pas connu des services de police, contrairement aux deux blessés, connus pour des affaires de stupéfiants et déjà condamnés, selon le parquet. Tous deux ont été blessés par balle aux jambes. Leur vie n'est pas en danger.
"Les passants ont été très choqués"
Une "dizaine de douilles d'arme de gros calibre" ont été retrouvées par les forces de l'ordre sur place, a précisé à l'AFP le secrétaire régional du syndicat Unité SGP Police Didier Martinez. "Une nouvelle fois, les armes ont parlé et c'est du gros calibre. Et ça se passe sur la voie publique. Les passants ont été très choqués, c'était la panique", a-t-il ajouté. Des familles qui se trouvaient au jardin d'enfants en cette soirée de canicule ont pris leurs jambes à leur cou quand les coups de feu ont retenti, une femme enceinte a chuté dans sa fuite, selon des témoignages.
Le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse est en charge de l'enquête.
"Assourdissant silence des autorités"
"Alors qu'à Nice le ministre (de l'Intérieur, ndlr) se déplace aussitôt, classe la ville 'zone difficile' et annonce l'affectation de 60 policiers supplémentaires, ici à Toulouse : RIEN, RIEN, RIEN !!", déplore le responsable d'Unité SGP dans un communiqué. "Malgré les appels désespérés du maire de la ville, malgré le constat sans appel qu'Unité SGP, syndicat majoritaire, argumente à l'occasion des tragiques faits divers qui impactent la sécurité publique de la 4e ville de France, force est de constater l'assourdissant silence des autorités administratives et gouvernementales concernant Toulouse", selon lui.
Le syndicaliste a rappelé que dans la Ville rose les trafics de drogue étaient "en pleine expansion" avec "des opérations promotionnelles de vente, des provocations quotidiennes envers les forces de l'ordre, une défiance sans égale durant le confinement, des sommes d'argent brassées colossales".
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