20 personnes âgées de 16 à 43 ans ont été interpellées ce lundi à 6 heures dans le quartier de Pissevin à Nîmes (Gard).Toutes sont soupçonnées de jouer un rôle dans le trafic de stupéfiants.Elles ont été placées en garde à vue.
48 heures après la mise en examen de neuf personnes suite à la mort de Fayed, 10 ans, le 21 août dernier à Nîmes, un nouveau coup de filet a été réalisé dans le quartier Pissevin où vivait le jeune garçon. Ce lundi, la procureure de la République Cécile Gensac annonce que 20 personnes ont été interpellées à 6 heures à leur domicile dans ce secteur gangréné par la vente de drogues et la violence.
L'opération a mobilisé "près de 250 policiers" : 73 enquêteurs de la Sûreté départementale du Gard et de l'Unité d'Investigation Nationale venue en renfort, appuyés en sécurisation par des forces d'appui du RAID, une unité d'élite de la police, et de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) ainsi que de la CRS-8, et neuf équipes cynophiles pour la recherche de stupéfiants et d'armes à feu, selon le parquet.
Guetteurs, nourrices, vendeurs...
Selon nos informations, les vingt personnes interpellées sont âgées de 16 à 43 ans. Elles occupaient diverses fonctions au sein du point de deal surnommé "le four Wagner" et qui était selon une source proche du dossier "extrêmement rentable" avec des ventes estimées à plusieurs milliers d'euros. Parmi les personnes interpellées, des guetteurs, des nourrices, des vendeurs et des gérants du point présumés.
Au cours des perquisitions effectuées aux domiciles des suspects, les enquêteurs ont saisi des armes, des gilets pare-balles, des avoirs criminels, des produits stupéfiants et des balances de précision.
Gérald Darmanin réagit sur Twitter
Le nouveau coup de filet fait suite à "plusieurs perquisitions menées par la sureté départementale du Gard dans le cadre d'opérations coordonnées du mois de juillet au mois de novembre", a précisé Mme Gensac. Elles avaient permis la saisie de 8 kg d'herbe de cannabis, 7 kg de résine de cannabis, 1,3 kg de cocaïne et 500 cachets d'ecstasy, de plusieurs milliers d'euros d'argent liquide et ainsi que des armes à feu, a poursuivi la procureure, qui a ajouté que des "investigations vont se poursuivre durant le temps des gardes à vue".
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a rappelé dans un tweet que cette opération fait suite à ses engagements pour lutter sans relâche contre le trafic de drogue.