Un homme de 48 ans a été mis en examen, mercredi 27 avril, pour un triple homicide perpétré à Amiens.Le 15 avril, les corps de deux femmes et un enfant avaient été retrouvés sans vie dans un appartement.L'état de santé du suspect n'avait pas permis, jusqu'alors, qu'il soit entendu par les enquêteurs.
Il est suspecté d'un triple homicide. Un homme de 48 ans soupçonné d'avoir tué sa compagne, son fils et sa belle-sœur, retrouvés sans vie, mi-avril, à Amiens, dans la Somme, a été placé en garde à vue, mercredi 27 avril. Son état de santé - il avait été hospitalisé la veille de la découverte à la suite d'un accident de la route - ne l'avait pas permis jusqu'alors, a indiqué à l'AFP le procureur de la République d'Amiens, Alexandre de Bosschère, confirmant une information du Courrier Picard.
Les corps des deux femmes et de l'enfant de 3 ans avaient été retrouvés inertes le 15 avril dernier dans un appartement que la sœur aînée, âgée de 26 ans, partageait avec son conjoint et leur garçon. Les secours étaient intervenus après le signalement d'un proche qui s'inquiétait de ne plus avoir de nouvelles depuis quelques jours. Sur place, les enquêteurs ont trouvé deux couteaux ensanglantés. Selon les premières investigations, les trois victimes "présentaient des traces d'asphyxie", les deux femmes portaient également des traces de coups et la plus jeune "une trace de coup de couteau, non létale, au niveau du cou".
Un accident de la route suspect
Très vite, l'enquête s'est orientée vers le compagnon de l'occupante de l'appartement. Compte tenu de ces éléments et de sa "présence avérée" sur les lieux, "les soupçons convergent vers lui", avait affirmé le procureur de la République d'Amiens. Problème, la veille, cet homme avait été hospitalisé "probablement" après "une collision volontaire" avec un poids lourd, "dans le cadre d'une tentative de suicide", à une dizaine de kilomètres du triple homicide, avait annoncé Alexandre de Bosschère.
Il "présentait d'ailleurs, au moment de son hospitalisation, des traces de lésions graves qui semblent indiquer qu'il avait tenté de se suicider quelques heures plus tôt par d'autres moyens", avait-il ajouté. Connu des services de police et de justice pour des faits de faux, d'escroquerie ou de travail dissimulé, le suspect "n'a jamais été condamné pour des faits de violence".