Triple homicide de Dreux : l'autopsie révèle un acharnement sur la mère de famille et ses deux enfants

Des gestes d'une violence extrême. Ce jeudi, une semaine après que les corps sans vie d'une femme âgée de 36 ans et de ses deux enfants âgés de 13 ans et 18 mois ont été découverts à leur domicile de Dreux (Eure-et-Loire), le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier, révèle les résultats des autopsies pratiquées sur les corps des victimes. 

C'est près d'une centaine de coups, "à l’aide d’un objet tranchant et piquant, sans doute un couteau", qui ont été portés par l'auteur présumé des faits qui n'est autre que l'ex-compagnon de la mère de famille et père de ses deux enfants. "Sur le corps de la dame : soixante-douze coups, principalement portés dans le cou et sur le thorax, mais également dans la région du pubis et de son organe génital", détaille le magistrat. 

Sur le corps de l'adolescente de 13 ans, "douze coups ont été portés par sur le thorax et dans le dos" et sur celui du garçon de 18 mois, ce sont "vingt coups qui ont été portés sur le thorax, dans le dos et à la carotide".

Le suspect, âgé de 46 ans, avait pris la fuite après ses crimes. Il a été finalement été interpellé samedi, à Plaisir dans les Yvelines. Face aux enquêteurs, ce dernier a "nié toute implication" dans ce triple homicide. À l'issue de sa garde à vue lundi, il a été mis en examen pour "homicides volontaires aggravés" et placé en détention provisoire. Peu avant, il avait été hospitalisé brièvement, après avoir tenté de s’autostranguler. 

L'individu était déjà connu des forces de l'ordre et de la justice. En 2021, ce quadragénaire avait déjà été condamné à un an de prison ferme pour des violences sur son ex-compagne et sur sa fille. À sa sortie de prison, il avait interdiction d'entrer en contact avec son ex-conjointe. Il n'avait pas respecté cette obligation. 

Depuis le début du mois de mai, son ex-femme avait déposé plainte à deux reprises contre lui : la première fois le 9 mai, après qu'elle a soupçonné ce dernier d'avoir placé un traceur GPS sous son véhicule (traceur qui a été retrouvé) et une seconde fois le 24 mai, la veille des crimes. La mère de famille le soupçonnait cette fois de lui avoir volé des bijoux.