Kurdes tués à Paris : le suspect mis en examen et placé en détention provisoire

S.M avec AFP
Publié le 26 décembre 2022 à 18h43, mis à jour le 26 décembre 2022 à 18h54

Source : JT 13h WE

Un homme de 69 ans, William M., est soupçonné d'avoir tué trois Kurdes et blessé trois autres personnes, vendredi à Paris.
Il a été mis en examen lundi et placé en détention provisoire.
Il est mis en examen notamment pour assassinat et tentative d'assassinat en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion.

Au lendemain du triple meurtre rue d'Enghien, dans le Xe arrondissement de la capitale, devant un centre culturel Kurde, il avait reconnu une "haine des étrangers pathologique" lors de sa garde à vue. L'homme de 69 ans, soupçonné d'avoir tué trois Kurdes et blessé trois autres personnes vendredi à Paris, a été mis en examen et incarcéré, conformément aux réquisitions du Parquet, a indiqué ce lundi 26 décembre, une source judiciaire.

Le suspect, conducteur de train retraité de nationalité française, a été mis en examen par un juge d'instruction, lors d'une audience à huis clos, pour assassinat et tentative d'assassinat en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion, ainsi que pour acquisition et détention non autorisées d'arme de catégorie B et port d’arme de catégorie B prohibé, a précisé cette source.

Il voulait "tuer des étrangers"

Son avocat Me Clément Pialoux a simplement confirmé le placement en détention provisoire de son client, refusant de s'exprimer davantage. Le suspect, carrure massive et empâtée, avait été interpellé vendredi peu après avoir ouvert le feu avec une arme de poing, devant un centre culturel kurde. Il a tué trois Kurdes et blessé trois autres hommes. Lors de sa garde à vue, il a reconnu devant les enquêteurs ressentir une "haine des étrangers devenue complètement pathologique" depuis un cambriolage à son domicile en 2016.

Le matin des faits, il s'est d'abord rendu armé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour "tuer des étrangers" mais a finalement renoncé faute de monde et d'aisance pour recharger son arme en raison de sa tenue vestimentaire, selon la procureure de Paris Laure Beccuau. De retour au domicile parisien de ses parents, où il vivait, il est ensuite allé à pied rue d'Enghien, vers le centre culturel kurde Ahmet-Kaya, dont il connaît la localisation. 

Sa garde à vue a été levée samedi en fin de journée et il a été conduit à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Il a de nouveau été replacé en garde à vue dimanche après-midi avant d'être présenté lundi à un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Paris.


S.M avec AFP

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