Tuerie de Chevaline : l'affaire officiellement transférée au pôle "cold case" de Nanterre

Publié le 23 septembre 2022 à 18h48

Source : JT 20h Semaine

Le pôle national dédié au traitement des crimes sériels ou non élucidés situé au tribunal judiciaire de Nanterre vient de récupérer le dossier de l'affaire "Chevaline".
Le parquet d'Annecy avait demandé son dessaisissement en août.

C'est le 38e dossier dont hérite le pôle "cold case". Près de deux mois après que le parquet d'Annecy a requis le dessaisissement de l'affaire de Chevaline, le pôle national dédié au traitement des crimes sériels ou non élucidés situé au tribunal judiciaire de Nanterre vient de récupérer les 90 tomes. "Par ordonnance du 20 septembre 2022, les deux juges d'instruction d'Annecy co-saisis ont fait droit à cette demande et ordonné la transmission du dossier d'instruction aux juges d'instruction spécialisés de Nanterre", annonce ce vendredi la procureure d'Annecy Line Bonnet dans un communiqué.

"Cette décision s'inscrit dans la logique de la création, par la loi du 22 décembre 2021 du pôle national qui permet la spécialisation d'acteurs judiciaires en charge des crimes sériels ou non élucidés, ajoute la magistrate. Elle a été motivée par les moyens humains dédiés spécifiquement au nouveau pôle."

Des milliers d'heures d'enquête et d'auditions

Le 5 septembre 2012, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts dans leur voiture, avec plusieurs balles dans la tête, sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d'Annecy. 

L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, 45 ans, probable victime collatérale, avait également été abattu. 

Énigme judiciaire, l'affaire Chevaline a déjà donné lieu à des milliers d'heures d'enquête et d'auditions, des tonnes de documents épluchés et quatre interpellations, sans pour autant livrer son mystère. En dix ans, magistrats et gendarmes se sont succédés et les effectifs assignés à l'enquête ont fondu, passant d'une centaine les premiers mois à trois temps plein en 2022. L'affaire n'a jamais été élucidée.

La section de recherche de Chambéry demeure en charge de la poursuite des investigations sous le contrôle désormais des juges d'instruction de Nanterre.


La rédaction de TF1info

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