CÉRÉMONIE - Samedi 3 avril, la ville de Romans-sur-Isère a commémoré les victimes de l'attaque au couteau perpétrée il y a un an par un réfugié soudanais, faisant deux morts et cinq blessés.
Romans-sur-Isère se souvient. Un an après l'attaque au couteau commise par un réfugié soudanais qui a fait deux morts et cinq blessés, une centaine de personnes se sont rassemblées aux côtés des proches des victimes à l'occasion d'une cérémonie d'hommage ce samedi 3 avril. Une minute de silence s'est déroulée sur la place du Champ-de-Mars, où avait lieu la cérémonie et une plaque commémorative a été apposée sur une statue, installée récemment, de l'artiste local Toros, décédé l'an dernie.
Une attaque de nature terroriste
"Il y a un an jour pour jour, presque à l'heure près, l'effroyable entreprise d'un individu allait meurtrir des familles à tout jamais et traumatiser tout un territoire", a déclaré au micro la maire de la ville Marie-Hélène Thoraval. La brève cérémonie s'est conclue par deux chansons d'un proche de Julien Vinson, l'une des deux victimes. Des élus ont également fait le déplacement. Comme Marie Argouarc’h, secrétaire générale de la préfecture de la Drôme et sous-préfète, qui a considéré au micro de France Bleu que "le temps d'hommage qui nous réunit aujourd'hui est ce que la France doit à ceux qui ont été frappés par la violence du terrorisme".
Le 4 avril 2020, en plein confinement strict du pays, Abdallah Ahmed-Osman, réfugié soudanais de 33 ans, tuait à l'arme blanche un client d'une boucherie et le gérant d'un café-théâtre et blessait cinq autres personnes en plein jour. "À compter de 10h41, le mis en cause attaquait successivement avec un couteau sept victimes dans les commerces et rues du centre-ville de Romans-sur-Isère suivant un périple meurtrier d’environ 300 à 400 mètres et durant une quinzaine de minutes", avait précisé le parquet national anti-terroriste, qui s'était immédiatement saisi de l'affaire. Mis en examen pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste", l'attaquant devrait pouvoir être jugé malgré des pulsions "délirantes" et "terroristes", ont estimé des experts.
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