Un an de prison ferme requis contre Jean-Marc Rouillan, pour apologie du terrorisme

Publié le 24 juin 2016 à 20h09
Un an de prison ferme requis contre Jean-Marc Rouillan, pour apologie du terrorisme

JUSTICE - Le parquet a requis vendredi une peine d'un an de prison ferme contre l'ancien membre d'Action directe Jean-Marc Rouillan, jugé à Paris pour apologie du terrorisme pour avoir qualifié de "très courageux" les djihadistes qui ont commis les attentats du 13 novembre.

Il a expliqué avoir été "très maladroit" et s'être senti piégé. Le parquet a requis ce vendredi une peine d'un an de prison ferme contre l'ancien membre d'Action directe Jean-Marc Rouillan, jugé à Paris pour apologie du terrorisme pour avoir qualifié de "très courageux" les djihadistes qui ont commis les attentats du 13 novembre.

"J'aurais dû dire 'déterminés'", dit-il aujourd'hui pour parler des djihadistes avec lesquels il n'a "aucune connivence", "ce sont des ennemis". "Vous auriez pu le dire mais vous ne l'avez pas dit", a rétorqué la magistrate du parquet dans son réquisitoire. Pour elle, ces propos sont "sans ambiguïté", et Jean-Marc Rouillan "essaie tant bien que mal de faire machine arrière" et ne les "assume pas".

"Ils se sont battus courageusement"

Le 23 février, lors de l'enregistrement de l'émission "La Grande Tchatche" à la rédaction du mensuel satirique marseillais Le Ravi, diffusée sur les ondes de "Radio grenouille", Jean-Marc Rouillan était venu pour faire la promotion de son dernier film. "Moi, je les ai trouvés très courageux, en fait", déclarait-il dans l'émission au sujet des djihadistes du 13 novembre, "ils se sont battus courageusement : ils se battent dans les rues de Paris (alors qu'ils) savent qu'il y a 2.000 ou 3.000 flics autour d'eux".

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Mais il critique aussi leur idéologie "mortifère" et assure qu'entre l'Etat français et le groupe jihadiste Etat islamique (EI), il est "neutre". "Je ne suis pas neutre, je suis contre les deux", a-t-il rectifié vendredi à la barre. "Je ne suis pas un sanguinaire. Je suis totalement désolé pour les familles qui ont perdu des gens au Bataclan", a-t-il poursuivi.

Jean-Marc Rouillan, 63 ans, est le dernier membre du noyau dur d'Action directe à avoir recouvré la liberté en mai 2012, après 24 ans de prison. Le groupe armé d'extrême gauche à l'origine de plusieurs attentats et assassinats dans les années 1980 choisissait "des victimes ciblées", souligne-t-il, et condamnait "tous les attentats massacre". Le jugement aura lieu le 7 septembre. 


La rédaction de TF1info

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