Un gynécologue mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur une trentaine de patientes

Publié le 5 novembre 2015 à 8h36
Un gynécologue mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur une trentaine de patientes

PAS-DE-CALAIS - Un gynécologue d'Arras a été mis en examen mercredi soir pour viols et agressions sexuelles. Il est mis en cause par une trentaine de patientes.

Il nie en bloc les accusations. Un gynécologue d'Arras a été mis en examen mercredi pour viols et agressions sexuelles sur une trentaine de patientes. La brigade de recherches de la gendarmerie d'Arras avait ouvert une enquête après une plainte en juillet 2014 d'une patiente disant avoir subi des manipulations déplacées dans le cadre de la consultation, selon La Voix du Nord qui a révélé l'affaire.

Une vingtaine de plaintes

Une première plainte en 2009 avait été classée sans suite, rapporte le quotidien . C’était alors la parole d’une patiente contre la sienne, celle d’un professionnel très respecté dans le milieu de la gynécologie. Mais cette fois, les enquêteurs ont accédé à la liste des patientes du gynécologue, via la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), et leur ont adressé par mail un questionnaire. Les retours sont nombreux. Sur près de 2.000 patientes, une trentaine ont répondu avoir été victimes d'attouchements déplacés avec la main et un appareil de gynécologie dans le cadre d'une rééducation du périnée après accouchement, et une vingtaine ont porté plainte, selon l'avocat du médecin cité par l'AFP, Me Berton.

"Mon client nie avoir perpétré le moindre geste en décalage avec la pratique médicale usuelle, il y a une méthode de rééducation à la main, a déclaré son défenseur. Il concède qu'il n'a pas peut-être pas assez expliqué ce qu'il faisait car il était débordé, ce qui a pu paraître brutal ou douloureux". Le parquet d'Arras s'est dessaisi de l'affaire au profit du parquet de Béthune, compétent en matière criminelle. Le placement en détention provisoire du gynécologue n'a pas été requis. Il a été placé sous contrôle judiciaire et s'est vu interdire la pratique de la gynécologie - mais pas le reste de son activité médicale, qui représente 80% selon Me Berton.


La rédaction de TF1info

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