DRAME - Un hommage national sera rendu mardi prochain à Eric Masson brigadier abattu dans le centre-ville d'Avignon, au cours d'une "banale intervention de police du quotidien". Âgé de 36 ans, le fonctionnaire de police était père de deux enfants.
il est mort lors d'une opération banale sur un point de deal. Abattu froidement. Eric Masson, 36 ans, brigadier au commissariat d'Avignon était père de deux petites filles de 7 et 5 ans. Un hommage national lui sera rendu mardi prochain, 11 mai, à Avignon, en présence du Premier ministre Jean Castex et, notamment, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. La cérémonie aura lieu à 15h.
"Je ne peux pas m'exprimer pour ses collègues, mais de ce que j'en sais, c'était un policier expérimenté qui connaissait extrêmement bien son métier", a réagi sur LCI Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur. "Il était maintenant ancien au sein de notre Institution", a-t-elle poursuivi. "Il était passé comme beaucoup de policiers par l'Île-de-France, avec une carrière en région parisienne. C'était donc un policier expérimenté", tué au cours d'une "banale intervention de police du quotidien."
Eric Masson était en effet rentré dans la police en 2007. Il avait été affecté à sa sortie d'école en 2008 au commissariat de Chennevières‑sur‑Marne (Val-de-Marne). En 2014, il a été muté à Marseille (Bouches-de-Rhône) jusqu'en 2016 date à laquelle il a rejoint la circonscription interdépartementale de sécurité publique du Gard-Vaucluse. Il avait été promu brigadier en 2014.Eric Masson était très bien noté par sa hiérarchie. Il a fait l'objet de dix lettres de félicitations dans le cadre de ses différentes affectations.
"C'était quelqu'un d'enjoué, dynamique et volontaire", a déclaré de son côté Vincent D'Ath, secrétaire zonal adjoint Méditerranée Alternative Police. "Il apportait énormément de sérénité dans le groupe. Il était brigadier, ce n'est pas le premier grade d'encadrement, néanmoins il faisait fonction d'encadrant et était suivi et apprécié par ses collègues."
Une famille de policiers
"Eric Masson était fils de policier. Son frère et sa sœur sont également policiers", avait réagi le Premier ministre avant de rappeler les circonstances du drame survenu le 5 mai à Avignon.
"Eric Masson avait décidé avec ses collègues de réaliser d'initiative un contrôle après avoir aperçu un deal en plein centre d'Avignon. J'ai également des pensées pour ses quatre collègues présents et deux autres personnes dont je salue ici le courage qui se sont portées à son secours en pratiquant un massage cardiaque", a poursuivi le Premier ministre.
Jean Castex a rappelé que le policier trentenaire avait été "abattu à bout portant par un individu qui sortait une arme à feu de sa sacoche et qui ouvrait le feu à quatre reprises sur lui". "Eric Masson était un policier exemplaire. C'était votre collègue. C'était un serviteur de l'État. Un serviteur de la République mort au service de son pays. Il était engagé contre l'insécurité du quotidien et plus particulièrement dans la lutte contre toutes les formes de trafics dont celui de stupéfiants", a déclaré le Premier ministre en déplacement au commissariat de Sarcelles.
Eric Masson est le deuxième policier tué en service cette année. Son homicide intervient en effet moins de deux semaines après celui de Stéphanie Monfermé, à Rambouillet dans les Yvelines.