Une femme condamnée à 9 ans de prison pour la mort de son nourrisson

Publié le 21 janvier 2022 à 6h57
On ne sait pas la greffière a commis l'irréparable à cause de son travail.

On ne sait pas la greffière a commis l'irréparable à cause de son travail.

Source : Istock

JUSTICE - Une jeune femme schizophrène a été condamnée ce jeudi par la cour d’assises de Bobigny à neuf ans de prison pour avoir infligé des violences à son nourrisson de quatre mois en 2019, décédé du syndrome du "bébé secoué".

Ouarda M'Rini, une jeune femme schizophrène, a été condamnée jeudi par la cour d'assises de Bobigny à neuf ans de prison pour avoir infligé des violences à son nourrisson de quatre mois en 2019, décédé du syndrome du "bébé secoué".

Le 20 juin 2019, cette mère de famille avait appelé les secours depuis une station de métro de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) assurant que son fils était tombé dans les escaliers en glissant du siège où il n'était pas attaché. Youssef, son nourrisson de quatre mois, avait été pris en charge dans un état grave avant de décéder dix jours plus tard, victime du "syndrome du bébé secoué". 

Selon des témoins, l'enfant était couvert de bleus sur la moitié du visage et du crâne et ses membres étaient figés, lésions caractéristiques de cette maltraitance, mortelle dans 10% des cas. Plus tard, durant l'enquête, Ouarda M'Rini avait fini par reconnaître être à l'origine de coups sur son enfant, qu'elle a daté de la veille des faits. 

Une vie chaotique, marquée par les maltraitances

La peine prononcée est en deçà des réquisitions du parquet général qui avait demandé 18 années de réclusion criminelle, ainsi qu'une interdiction définitive de territoire français, à l'encontre de cette Espagnole arrivée en France enceinte de peur que les services sociaux lui prennent son enfant.

La cour a en effet pris en compte l'état psychique de la mère, diagnostiquée schizophrène à l'adolescence et victime d'une vie chaotique, marquée par les maltraitances, les viols et la prostitution forcée. "Ouarda ne prenait pas ses médicaments", avait expliqué son avocat Pierre Deval, plaidant une abolition du discernement. Selon un expert psychiatre entendu le matin du drame, son discernement avait été altéré au moment des faits.


La rédaction de TF1info

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