BRIMADES - Soupçonnée de "violences physiques et psychologiques" contre une quinzaine d'enfants, une institutrice d'une école maternelle de Haute-Vienne a été placée en garde à vue. Une source proche de l'enquête fait état de méthodes de travail "à l'ancienne".
Les symptômes étaient semblables. En Haute-Vienne, une institutrice d'école maternelle, soupçonnée de "violences physiques et psychologiques" contre une quinzaine d'enfants a été placée en garde à vue ce mercredi 24 juin.
C'est suite à un dépôt de plainte des parents d'élèves que l''enseignante de petite section de l'école maternelle de Feytiat, près de Limoges, a été placée en garde à vue. Selon le collectif de parents, une quinzaine d'enfants, dont trois particulièrement, placés sous la responsabilité de l'institutrice de 48 ans depuis la rentrée 2014, auraient en effet été l'objet de brimades et d'humiliations.
Une liste de violences "sans fin"
"Nous avons réuni de nombreux témoignages : tapes sur la nuque, enfants secoués, témoignages de tout petits racontant leur angoisse d’être mis dans le 'placard aux sorcières', humiliations, brimades la liste est sans fin", a ainsi raconté une mère de famille, porte-parole du collectif. Des violences que confirme une source proche de l'enquête, qui fait état de méthodes de travail "à l'ancienne, c'est-à-dire assez violentes", pour une enseignante qui aurait déjà eu des précédents dans d'autres établissements.
Toujours selon la porte-parole des parents d'élèves, c'est une discussion avec une autre maman qui a révélé que les enfants "racontaient les mêmes évènements, que leurs symptômes étaient semblables, et que d'autres petits étaient en souffrance". "Ma fille a été scolarisée à la rentrée dernière, à deux ans et demi. Elle était ravie d'aller à l'école et très vite la situation a glissé (...) Dès octobre, ma fille était devenue méconnaissable, comme éteinte", raconte la mère, évoquant des "symptômes de dépression" détectés par les médecins.
"Il est inenvisageable qu'elle retourne auprès d’enfants où que ce soit"
Au printemps, le rectorat aurait informé les parents au printemps "qu'un accord avait été trouvé avec l'institutrice qu'elle était en arrêt de travail et qu'elle ne reviendrait plus dans l'école", ce qu'espère cette mère. "Pour nous, il est inenvisageable qu'elle retourne auprès d’enfants où que ce soit. Cette femme n’a pas sa place dans l'Education nationale", explique-t-elle.
Depuis le départ de l'institutrice, les élèves iraient mieux selon elle. Une bonne nouvelle qui ne l'empêche pas de vouloir continuer les poursuites : "Il est nécessaire pour nous d'aller au bout de la procédure pour obtenir la reconnaissance du traumatisme qu'ont subi nos enfants et dénoncer le silence des hauts fonctionnaires à qui nous confions leur avenir".
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