Val-d'Oise : un homme de 22 ans condamné à un an de prison ferme pour avoir frappé et pendu sa chienne

A.S
Publié le 3 janvier 2023 à 12h39
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Le tribunal correctionnel de Pontoise a condamné lundi un homme qui avait tué sa chienne au printemps dernier.
Des photos de l'animal pendu avaient circulé avant que l'auteur présumé ne soit identifié et interpellé.
Absent à l'audience, le prévenu se verra notifier sa condamnation prochainement.

Ce sont des jeunes d'une cité voisine qui sont venus à son domicile situé à Arnouville au printemps dernier pour lui faire payer manu militari ce qu'il avait fait à son animal de compagnie. L'homme qu'ils venaient alors chercher avait commis, sous l'œil d'au moins un témoin, des sévices à sa chienne. 

Prénommée Cookie, cette American Staff noire et blanche a été frappée et pendue par son maître. "Des photos de l'animal mort ont été prises et ont circulé sur les réseaux sociaux. Là, des jeunes ont pris connaissance de ces faits atroces et ont voulu venger la pauvre petite chienne" détaille à TF1info Laure Vayssaade, avocate de l'association Stéphane Lamart qui s'est constituée partie civile dans ce dossier, tout comme la Brigade de protection animale (BPA)

L'expédition punitive en était restée là. Le suspect, lui, avait été interpellé le 27 avril après un autre signalement à la BPA. Lundi 2 janvier, le tribunal correctionnel de Pontoise a condamné le prévenu, en son absence, à un mois de prison ferme. Sa condamnation lui sera notifiée prochainement. 

Selon lui, la chienne était devenue "incontrôlable"

Pourquoi cet homme a-t-il fait subir autant de sévices à son animal, allant jusqu'à lui donner la mort ? Pendant sa garde à vue il y a quelques mois, ce dernier avait expliqué aux enquêteurs avoir frappé, aspergé de gaz lacrymogène, puis tué sa chienne, car elle était devenue, selon lui, "incontrôlable" et "violente" après sa récente portée. "Il a vendu plusieurs chiots, et en a gardé un qui avait 4 mois quand il a été retrouvé à son domicile. Il présentait plusieurs blessures et n'avait jamais vu un vétérinaire. C'est évident, il n'en prenait pas soin", détaille Me Vayssade. 

Le chiot, prénommé Tango, a été pris en charge par l'association Stéphane Lamart. Le corps sans vie de sa maman n'a lui jamais été retrouvé. "Après l'avoir frappé, il a indiqué l'avoir attachée à un arbre pendant plusieurs heures. Puis il dit être revenu la voir, l'avoir trouvée alors très mal, refusant notamment de manger. Il aurait alors décidé de la pendre, et l'enterrer. Il n'a jamais voulu dire où. Son cadavre n'a malheureusement pas pu être retrouvé. Cela nous aurait permis de constater l'ampleur des blessures et de connaître son âge", souligne Me Vayssade. 

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Selon un journaliste du Parisien présent à l'audience, en plus de la prison ferme, le prévenu devra verser 500 euros à l’association Stéphane Lamart et 1000 euros à la Brigade de protection animal, au titre des dommages et intérêts. Il leur doit aussi 400 euros à chacune pour les frais de justice. Il devrait aussi indemniser à hauteur de 4500 euros la BPA pour les soins vétérinaires et les frais de garde de Tango.


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