Val-d'Oise : ce que l'on sait du décès d'un homme de 88 ans, battu à mort dans sa cave

Un homme de 88 ans a succombé à ses blessures, dans la nuit de vendredi 9 à samedi 10 décembre, des suites d'une violente agression survenue lundi dernier dans la cave de son immeuble à Bezons (Val-d'Oise), a indiqué une source proche de l'enquête à TF1 et LCI, confirmant une information de RTL. Deux frères, suspects dans cette affaire, ont été interpellés, dont l'un a été mis en examen. 

Ce lundi 5 décembre, vers 18 heures, Jean T. est descendu dans la cave de son immeuble pour aller chercher une bouteille de vin. Ne le voyant pas revenir, sa femme s'y est rendue à son tour une heure plus tard. Arrivée dans la cave commune de l'immeuble, elle a croisé un homme assis sur un canapé entreposé à cet endroit, qui lui a dit ne pas avoir vu son mari. En se dirigeant vers sa cave privée, elle a finalement découvert ce dernier "allongé dans une mare de sang, inconscient et la tête tuméfiée", selon nos informations. Poussant un cri, elle a fait fuir l'homme qui était présent dans la cave commune. 

Les services de secours avaient d'abord cru à une chute accidentelle. Mais l'affaire a éveillé les doutes des forces de l'ordre. Mardi, le fils de la victime a signalé à la police qu'il ne croyait pas à une chute. L'enquête a été confiée mercredi à la police judiciaire du Val-d'Oise, qui a très vite écarté la piste accidentelle. D'autant que le compte rendu de l'unité médico-judiciaire décrivait la victime comme polytraumatisée, avec 100 jours d'ITT. 

Mercredi, le parquet a confié les investigations à la PJ. Lors d'une perquisition à l'appartement du suspect présent dans la cave après les faits, elle découvre une paire de chaussures de sports avec des traces de sang. L'analyse, réalisée dans un laboratoire privé à Nantes, confirme au bout de 24 heures que le sang est bien celui de la victime, Jean T. 

La police interpelle dans la foulée les deux frères, dont celui qui était présent dans la cave. Placés en garde à vue, ces individus, très défavorablement connus des services judiciaires, sont d'abord restés silencieux. Mais le résultat de l'expertise ADN a conduit le principal suspect, 30 ans, à avouer les faits. Il a indiqué avoir battu à mort son voisin "pour une raison futile". Mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire", il devrait voir la qualification pénale rapidement transformée en "homicide volontaire". Il a été écroué à la maison d'arrêt du Val-d'Oise. Son frère, en raison des "propos incohérents" tenus en garde à vue, a été hospitalisé d'office.