Lundi, un père de famille a déposé plainte au commissariat d'Alfortville.Son enfant, une lycéenne transgenre de 15 anse, aurait été destinataire vendredi dernier de propos homophobes et d'incitation au suicide.Un suspect, collégien d'un autre établissement, a été interpellé lundi après-midi en classe et placé en garde à vue.
C'est une interpellation hors norme qui a eu lieu lundi après-midi au collège Henri-Barbusse d'Alfortville (Val-de-Marne). Vers 16 heures, des policiers sont venus chercher un collégien dans sa classe. Cet élève est soupçonné d'avoir harcelé, trois jours plus tôt, une lycéenne transgenre de 15 ans scolarisée dans un autre établissement de la ville. Immédiatement placé en garde à vue, le suspect a été conduit au commissariat pour y être interrogé par les enquêteurs.
Dans la matinée, le père de la victime présumée s'était lui-même présenté au commissariat pour déposer plainte. Aux fonctionnaires, il avait déclaré, après avoir alerté la proviseure du lycée Maximilien-Perret d'Alfortville où son enfant est scolarisée, que celle-ci avait été destinataire d'insultes et de menaces sur Instagram. L'auteur des posts, rapidement identifié grâce à son pseudonyme, aurait ainsi tenu, selon le plaignant, de nombreux propos homophobes à l'égard de son enfant, avec incitation au suicide et menaces de mort, sur le groupe Instagram de la classe dont fait partie la victime.
Il a a reconnu les faits et exprimé des regrets
Ce mardi en fin d'après-midi, le parquet de Créteil précise à LCI-TF1 que le mis en cause, âgé de 14 ans, était jusqu'à présent inconnu de la justice et de la police. Au cours de sa garde à vue, il a reconnu les faits et exprimé des regrets.
Il est déféré ce jour au parquet de Créteil en vue d’une mesure de réparation pénale. Les qualifications retenues à son encontre sont celles de violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours (en l'occurrence 2 jours d'ITT après examen psychologique) et menaces de mort. Les deux infractions sont aggravées par la circonstance que les faits ont été commis à raison du genre ou de l’orientation sexuelle de la victime.
La rectrice condamne "tout acte de harcèlement"
Concernant l'interpellation réalisée dans l'enceinte du collège Henri-Barbusse en plein cours, une source proche du dossier, nous indiquait ce jour qu'elle avait été réalisée avec l'accord du proviseur de l'établissement.
Contacté par LCI-TF1, le service communication de l'Académie de Créteil explique "échanger avec les autorités concernées pour comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire pour procéder à l’interpellation d’un élève en classe."
"Julie Benetti, rectrice, condamne fermement tout acte de harcèlement et de cyberharcèlement et rappelle la nécessité de répondre à toute situation de harcèlement de manière appropriée et adaptée", ajoute l'Académie.
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