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4 morts en 4 jours : règlements de compte en série à Marseille

Publié le 22 août 2021 à 20h03, mis à jour le 22 août 2021 à 21h20
JT Perso

Source : JT 20h WE

Après un adolescent tué par balle mercredi soir, ce sont trois hommes qui ont trouvé la mort la nuit dernière. Âgés d'une vingtaine d'années, ils étaient tous connus des services de police pour trafic de drogue.

Samedi soir à minuit, deux hommes étaient assis sur un muret dans cette cité du 14ème arrondissement, lorsqu'ils ont été victimes de plusieurs tirs d'armes automatiques. Ils s'écroulaient, morts criblés de balles, tandis que les tireurs prenaient la fuite à bord de deux véhicules. “ J'étais terrifiée, j'ai été dans le balcon, ça a vraiment résonné. On avait très peur. Ça n’a pas tiré une fois ou deux fois, on dirait c'est des rafales”, témoigne ce couple interrogé dans le reportage.

Les deux hommes décédés, âgés de 25 et 26 ans, étaient connus des services de police. Mais ce ne sont pas les seules victimes de cette nuit de violences à Marseille. Vers 2h du matin, c'est dans ce quartier tranquille du centre-ville qu'un autre homme a été enlevé par trois individus. Cet habitant a prévenu la police. “On a entendu justement un coup feu, 10 secondes après une voiture qui démarre en trombe on entend au loin et 40 secondes après quelqu'un qui crie à l'aide : ‘appelez la police’. C’est tout ce qu’on a fait”. Son corps sera retrouvé plus tard dans une voiture brûlée au cœur du 13e arrondissement. À 27 ans, il était lui aussi connu de la police pour plusieurs condamnations.

Trois morts en une nuit dans ce qui semble être des règlements de compte et qui s’ajoutent cette semaine à une autre fusillade, qui a causé la mort d’un adolescent. Une escalade qui évoque pour des policiers une guerre de territoire sur fond de trafic de drogue. “Ce que l'on peut présager aujourd'hui effectivement, c'est qu’il y a une lutte intestine au sein des narcotrafiquants marseillais. Ça peut être une recomposition du paysage due à des sorties de prison hâtives qui ont permis de mettre en place des guerres de succession. Ou alors des personnes qui ont été neutralisées où aujourd'hui une vendetta, parce que l’on tue de peur de tuer à son tour”, explique Eddy Sid, délégué du syndicat unité Police FSMI-FO Marseille.

Ces règlements de compte inquiètent aussi les habitants de ces quartiers. “C’est incroyable tous ces massacres qui ne s’arrêtent pas”. Depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, les règles les règlements de compte ont causé la mort de plus d'une dizaine de personnes.


La rédaction de TF1info

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