AGRESSIONS - Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la diffusion d'une enquête dans laquelle plusieurs femmes accusent l'ex-animateur et ancien ministre Nicolas Hulot de viols et d'agressions sexuelles. Celui-ci nie les faits.
Trente-deux ans, c'est le temps qu'il a fallu à Sylvia pour s'exprimer publiquement. Dans une enquête de quatre ans de l'émission Envoyé Spécial diffusée sur France 2, la femme raconte à visage découvert avoir été agressée par Nicolas Hulot. Il était alors animateur d'une émission radio à laquelle elle venait d'assister. C'était en 1989. Sylvia avait 16 ans.
"Il a défait son pantalon. Il a sorti son sexe, il m’a pris la main. Il m’a demandé si je l’avais déjà fait avec des garçons, si j’avais l’habitude de ce genre de caresses… et je lui ai dit non", raconte Sylvia, ajoutant un peu plus tard, "je n'ai pas de preuves. Ça, c’est le plus gros poids de ma vie. Parce que je n'ai pas de preuve."
5 autres femmes l'accusent
Cinq autres femmes évoquent des comportements déplacés ou des tentatives d'agressions sexuelles. Parmi elles, il y a notamment l'animatrice de télévision, Maureen Dor. "S'il semble qu'il a continué à ne pas prendre un 'non' à ce qu'il est, s'il a continué à croire que le corps des femmes est à sa disposition, alors, il faut qu'on lui enseigne que ce n'est pas le cas", a-t-elle écrit dans une lettre adressée à Envoyé Spécial.
Contacté, Nicolas Hulot, toujours présumé innocent, n’a pas souhaité répondre aux questions de TF1. La veille de la diffusion de l’émission, l’ancien animateur d'Ushuaïa avait réagi à ses accusations avant qu’elles ne soient rendues publiques. "Ni de près ni de loin, je n’ai commis ces actes. Ces affirmations sont purement mensongères", a-t-il déclaré sur le plateau de BFMTV.
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Pour l’heure, l’homme ne fait l’objet d’aucune plainte et son avocat, Maitre Alain Jakubowick contre-attaque. "Qu’il ait été un gentleman, je pense que ce n’est peut-être pas le bon qualificatif. Qu’il ait été un petit peu lourdaud, c’est possible. Bien sûr qu’il est à la disposition de ceux qui naturellement ont vocation à lui poser des questions", a-t-il affirmé.
Vendredi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire afin de déterminer les faits dénoncer, mais aussi de décider s’ils relèvent du pénal et si la présomption doit s’appliquer.