VIDÉO - Adolescents à scooter blessés lors d'une interpellation à Paris : "Ils les ont percutés volontairement !"

Une vidéo a été tournée par un témoin, quelques secondes après l'accident. On y voit le scooter et deux adolescents à terre, entourés de trois policiers, dans une rue du XXᵉ arrondissement de Paris. Le troisième passager, qui est visiblement blessé à la jambe, a du mal à se déplacer. On entend l'auteur de la vidéo crier : "Ils les ont percutés volontairement !". Méline était dans sa voiture au moment de l'accident, c'est elle qui a filmé la scène, et qui témoigne dans le reportage de TF1 en tête de cet article.

De retour sur les lieux avec notre équipe, elle raconte ce qu'elle a vu. Trois adolescents sur un scooter, dont un qui ne portait pas de casque, et une voiture de police qui a tenté de les arrêter à plusieurs reprises. "J’étais derrière le véhicule de la police", nous explique-t-elle. "Au niveau du dos d’âne, il y a eu la première tentative de les faire tomber quand ils ont ouvert la portière, mais ça n'a pas fonctionné". Puis c'est l'impact : "Arrivé à ce niveau-là", poursuit Méline, "le véhicule de police a mis un coup violent aux deux-roues, et ça les a éjectés. Les jeunes étaient mal-en-point, ils se tordaient de douleur".

La jeune femme assure également avoir reçu des pressions de la part de la police. D’après Arié Alimi, avocat des victimes, il y aurait même eu plusieurs tentatives d’intimidation. "On a demandé aux familles de ne pas se présenter à l’IGPN", explique-t-il. "D’autre part, on a indiqué à au moins un témoin que s'il ne supprimait pas ses vidéos, il serait placé en garde à vue".

Un policier a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, soupçonné d'avoir percuté les adolescents avec le véhicule de police, puis d'avoir modifié sa version des faits. Ce vendredi, À l'issue de sa garde à vue débutée la veille avec deux autres collègues, il a été mis en examen pour violences avec arme ayant entraîné une incapacité de travail, ainsi que pour faux en écriture publique, le tout par personne dépositaire de l'autorité publique, a indiqué une source judiciaire.