En France, les "gendarmes du ciel" protègent les 150 millions de passagers qui transitent chaque année dans les aéroports du pays.Le 20H de TF1 est allé à leur rencontre à Roissy-Charles-de-Gaulle.
Des équipes d'élite comme celle que TF1 a suivie à Roissy-Charles-de-Gaulle, il y en a dans toute la France. À Paris, ils sont 12 tireurs qui opèrent depuis les toits des aéroports. Ce jour-là, sous l'objectif de la caméra du 20H, ils doivent sécuriser l'arrivée d'un vol sensible. Perchés à 25 mètres au-dessus des pistes, rien ne leur échappe. De leur position haute, ils sont les anges gardiens de leurs collègues au sol.
Leur mission du jour, alors que nous les filmons, est de protéger une personnalité politique, qu'ils nomment dans leur jargon une "autorité". "La première mission, c'est sécuriser l'arrivée ou le départ d'une autorité, observer, rendre compte de tout mouvement suspect ou de toute personne qui pourrait entrer dans le dispositif", détaille Xavier, tireur d'élite.
À l'autre bout de l'aéroport, une fuite de liquide de refroidissement vient d'être repérée sur l'un des réacteurs, entrainant l'immobilisation d'un avion à cause d'un risque d'incendie. Alors, deux camions de pompiers sont prêts à intervenir. Pour limiter le danger, les gendarmes s'assurent que personne n'approche de l'avion.
Tous les jours, 90.000 personnes travaillent à Roissy-Charles-de-Gaulle. Et la mission des gendarmes est aussi de contrôler les dernières personnes qui approchent de près les appareils. Exemple avec un avion qui arrive d'Égypte : sous les yeux de nos journalistes, les gendarmes ont une heure pour contrôler tout l'appareil. Au moindre doute, ils peuvent décider de retarder le décollage. Et l'inspection débute par une fouille minutieuse de la soute. Les gendarmes passent ensuite à l'intérieur de la cabine, où chaque employé est contrôlé. Objectif, précisé par Arnaud, de la gendarmerie des transports aériens à Roissy-Charles-de-Gaulle : "Que toutes les personnes qui travaillent - dans l'avion ou en dehors - aient une légitimité pour être à l'endroit où ils se trouvent."
Les gendarmes interviennent aussi dans les couloirs et halls de l'aéroport, avec parfois des collègues au flair redoutable. Ainsi, à Roissy-Charles-de-Gaulle, six chiens ont été formés pour reconnaître une odeur précise. "On fait de la recherche d'explosifs sur personnes en mouvement. Ça a été mis en place depuis 2016 suite aux attentats de Paris", indique l'adjudant-chef David, du Groupe national d'investigation cynophile (GNIC). Vous verrez bientôt de tels dispositifs dans tous les aéroports français. À deux ans des Jeux olympiques de Paris, la gendarmerie des transports aériens va généraliser et développer ce moyen de détection efficace.