VIDÉO - Agression du petit-neveu de Brigitte Macron : quel est le profil des suspects ?

par E.R. | Reportage F. Litzler, M. Debut
Publié le 17 mai 2023 à 22h10, mis à jour le 18 mai 2023 à 12h05

Source : JT 20h Semaine

Les trois principaux individus soupçonnés de l'agression de Jean-Baptiste Trogneux, lundi, sont des hommes déjà condamnés pour des violences ou encore des dégradations.
Ils seront tous les trois jugés le 5 juin prochain.
En attendant, ils ont été placés en détention provisoire.

Ils sont ressortis menottés du tribunal. Les trois hommes soupçonnés d'avoir agressé, lundi 15 mai, le petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, en marge d'une manifestation non déclarée contre la réforme des retraites à Amiens, ont été placés ce mercredi en détention provisoire en attendant leur procès renvoyé au 5 juin. 

Les trois majeurs ont tous le même profil, d'après l'un de leurs avocats. "Ce sont tous des jeunes adultes, plus une mineure, qui ont des parcours un peu chaotiques, un peu cabossés, qui ont des difficultés d'ordre psychologique pour la plupart", explique-t-il. 

Le plus jeune s'appelle Florian, il a 20 ans et est travailleur handicapé. Il a déjà été condamné pour "agression sexuelle sur mineure" et "dégradations". Le deuxième, Adrien, a 22 ans, il est à la recherche d'un emploi et a déjà été condamné pour des faits de violences. 

Le dernier, Yohan, a 35 ans, il est sans emploi et SDF, et lui aussi a déjà été condamné pour violences. La quatrième personne poursuivie est une mineure de 15 ans, elle sera présentée à un juge des enfants. 

"Je me suis dit 'ils vont le tuer'"

Les suspects assurent que c'est Jean-Baptiste Trogneux qui a frappé en premier. Des affirmations fausses, d'après son avocat. "Il le conteste formellement, il a d'abord, comme tout commerçant l'aurait fait, voulu se défendre et défendre surtout la vitrine de son magasin, qui avait déjà été agressée", explique Franck Delahousse.

L'altercation, en tout cas, devient vite très violente. Un voisin qui vit juste en face est intervenu. Il ne sait pas comment la rixe a commencé, mais il s'est interposé pour arrêter ce qu'il décrit comme un passage à tabac. "Ils lui donnaient des coups de pieds dans la tète, dans les côtes, il était par terre en boule, ils ne faisaient que de s'acharner dessus, je me suis dit 'ils vont le tuer'", raconte Hervé.

Les suspects assurent de leur côté que rien n'était prémédité. L'un des membres du groupe de manifestants, qui n'a pas porté de coup, raconte qu'ils voulaient exprimer leur colère vis-à-vis du président en allant devant la boutique du petit-neveu de la Première dame. "Macron, il nous entend pas, à un moment donné il fallait toucher quelque chose en particulier de la famille de Brigitte pour nous faire entendre", explique-t-il. D'après ses proches, Jean-Baptiste Trogneux a des côtes cassées et des doigts foulés. 


E.R. | Reportage F. Litzler, M. Debut

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