Des violences urbaines ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi à Alençon.Une arrestation dans un quartier populaire en serait à l’origine.Que s’est-il passé ?
Pendant plus de deux heures, les tirs de mortiers d’artifice n’ont pas cessé à Alençon. Une trentaine d’hommes cagoulés, armés pour certains de barres de fer, ont décidé de défier les forces de l’ordre. Il n’y a pas eu de blessés mais une vingtaine de voitures brûlées, notamment à quelques mètres seulement d’un centre de loisirs. Les habitants, eux, se sont réveillés ce mercredi matin effarés. "Je pense que c’est un petit noyau de gens qui veulent semer la terreur et puis faire leur loi à eux", témoigne une riveraine.
À l’origine de ces violences urbaines, l’arrestation ce mardi à Perseigne, un quartier populaire d’Alençon, d’un homme pour un refus d’obtempérer. Un suspect déjà très connu de la justice. D’autres arrestations avaient aussi eu lieu ces derniers jours sur fond de trafic de drogue. Les policiers parlent de représailles, avec chez certains jeunes, l’envie féroce d’en découdre. "Ce tir de mortier, s’il atteint un collègue ou un sapeur-pompier ou même un citoyen, les blessures peuvent être très graves, voire létales", affirme Stéphane Tristant, délégué départemental d’un syndicat de police.
Des faits similaires fin octobre 2021
Des scènes similaires avaient déjà eu lieu il y a bientôt un an. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est lui-même rendu à Alençon en début d’année avec des promesses de renforts dans les forces de l’ordre. Le maire de la ville, lui, s’inquiète du très jeune âge de certains délinquants qui ont sans doute participé ce mardi aux violences. "Quand vous voyez des mineurs qui, à minuit ou une heure du matin, sont sur le territoire d’un quartier, agressent des policiers, la question des familles va se poser. Où se trouvent les familles ? Pourquoi sont-elles silencieuses ?", se demande Joachim Pueyo, maire (divers gauche) d’Alençon.
Ce mardi soir, cinq policiers seulement étaient présents au commissariat pour intervenir en urgence. Tout au long de la nuit prochaine, une soixantaine de policiers seront mobilisés en renfort.
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