17 personnes ont frôlé la noyade, ce samedi 20 août dans l'après-midi, sur la plage de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).À cause du phénomène de baïne, les sauveteurs ont passé la journée en alerte.Ces trous d'eau se forment entre deux bancs de sable et tirent les nageurs vers le large.
Emportées par le courant, 17 personnes ont frôlé la noyade durant l'après-midi du samedi 20 août sur la grande plage de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Les sauveteurs ont dû faire appel à un hélicoptère et à un jet-ski pour atteindre les baigneurs. Malgré les nombreux appels de leur part, le groupe a tardé à sortir de l'eau et des vagues plus imposantes ont fini par les piéger loin du bord. Les secours ont fait sortir de l'eau tous les baigneurs pour intervenir. Heureusement, aucune victime n'est à déplorer.
Toute la journée, les sauveteurs étaient en alerte sur le littoral aquitain. Plus au nord, sur la plage de Carcans (Gironde), chaque baigneur qui s'aventurait en dehors de la zone surveillée était vite rappelé à l'ordre. C'est le cas d'un groupe d'ami qui s'amusait quelques dizaines de mètres plus loin.
"On ne savait pas trop, on ne voyait que les gens se baigner là-bas et on voulait venir ici, où il y avait moins de monde", se justifie l'un des baigneurs. Et d'ajouter : "Mais on va les écouter et aller se nager dans la zone surveillée". "Il était juste devant une baïne, donc il y a beaucoup de courant qui emmène vers le large et c'est ce qui cause beaucoup de noyades", explique au 20H de TF1, dans le reportage en tête de cet article, Mikel Juzan, le sauveteur qui est intervenu.
Les vacanciers se font surprendre
Les baïnes sont difficiles à repérer lorsque l'océan est agité. Ces trous d'eau se forment entre deux bancs de sable et tirent les nageurs vers le large. "Le long de la côte sableuse aquitaine, il y a en moyenne une baïne tous les 400 mètres environ, soit près de 600 baïnes au total", détaille l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine.
Les vacanciers qui ne connaissent pas les plages de la région se font vite surprendre. "Ils posent leur serviette, ils veulent se baigner le plus proche possible de leur emplacement alors qu'ici, ça ne se passe pas comme ça", détaille Thierry Morel, brigadier-chef des CRS de Gironde. "Vous avez un courant latéral qui est, en général, toujours nord-sud et quand vous vous mettez à l'eau, vous pouvez sortir 100 mètres, voire 200 mètres plus loin. Ils forcent contre le courant et se fatiguent puis paniquent."
Alors, un seul mot d'ordre : prudence. "On fait surtout attention avec les petits qui pensent savoir nager. Mais ils ne se rendent pas forcément compte du danger qu'il y a", explique une mère de famille venue du Val-d'Oise. "Une mauvaise vague qui passe et on est vite emporté donc il faut faire très attention." En mai dernier, quatre personnes sont décédées sur les plages du Sud-Ouest.
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