Attaque terroriste à Vienne : le récit d’une nuit de terreur

Publié le 3 novembre 2020 à 19h59, mis à jour le 3 novembre 2020 à 23h46

Source : JT 20h Semaine

L'attaque a duré neuf minutes dans le centre historique de Vienne. Un homme, apparemment seul, mais téléguidé par Daech, a tué au hasard quatre personnes et en a blessé une vingtaine d'autres avant d'être abattu par la police autrichienne. Retour sur les faits.

Des coups de feu retentissent dans les rues de Vienne. Il est environ 20h. Plusieurs salves résonnent et sèment la panique dans le centre-ville particulièrement animé hier. C'était la dernière soirée avant le reconfinement. "D'un coup, les gens commençaient à courir. Au début, on restait sur place, car on ne connaît pas ce qui se passait. Puis, il y a eu d'autres tirs plus proches. Là, on s'est enfui", témoigne une femme.

Des habitants ont pu filmer la scène. L'assaillant est armé d'un fusil d'assaut et d'une ceinture explosive qui se révélera factice. Il tire notamment sur les terrasses, fait quatre morts et quatorze blessés dont six graves. La police arrive sur les lieux 9 minutes après les premiers coups de feu. Elle l'abat. Un agent est blessé. Six rues de l'hyper-centre ont été prises pour cible.

"Aucune preuve" d'un second tireur

Les enquêteurs s'interrogent alors. L'assaillant a-t-il pu agir seul ? A-t-il des complices ? Toute la nuit, les forces spéciales patrouillent, fouillent les passants, les déshabillent même pour vérifier qu'ils ne sont pas armés. Ils inspectent les restaurants, où certains ont trouvé refuge, mais pas de trace d'un deuxième terroriste.

Aujourd'hui, la police a analysé des milliers de vidéos envoyés par des citoyens témoins de l'attaque. "Les vidéos évaluées jusqu'à présent ne contiennent aucunement de preuve d'un second tireur", déclare Karl Nehammer, ministre de l'Intérieur autrichien.

Suite à l'attaque, quatorze personnes ont été arrêtées, dix-huit perquisitions menées. Selon le ministre de l'Intérieur autrichien, l'homme abattu a prêté allégeance à organisation État islamique avant l'attaque. Il avait déjà été condamné pour radicalisation. Son mode opératoire, le maniement d'un fusil d'assaut avec lequel il a tiré à cinquante reprises posent question. Comment était-il préparé ? Était-il en lien avec l'organisation terroriste ? Ce mardi, Daech a revendiqué l'attaque.


La rédaction de TF1info

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