Plus de six ans après les faits, le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert ce lundi 5 septembre à la Cour d'assises spéciale de Paris.Le 13H de TF1 a rencontré plusieurs membres des familles des victimes.
Stéphane Erbs attendait ce procès depuis des années, depuis le 14 juillet 2016 et l'attentat de Nice, qui a fait 86 morts et plus de 450 blessés. Alors pour lui, qui a perdu sa femme dans l'attaque, il était impensable de ne pas être là au premier jour du procès, ce lundi 5 septembre. Ce chef d'entreprise à Lyon compte être présent quasi quotidiennement à la Cour d'assises spéciale de Paris.
"On a hâte de mettre des visages sur les noms qu'on lit depuis six ans. De comprendre, de voir ces personnes. On a une forte impatience. Évidemment, il y a un très gros stress, ça fait remonter toutes les horreurs, c'est difficile. On a hâte de leur dire le mal qu'ils ont fait, les 86 vies qu'ils ont détruites", explique Stéphane Erbs, président de l'association Promenade des anges.
Je réclame justice, même si je ne l'aurai pas en totalité
Seloua Mensi, sœur d'une victime de l'attaque
Dans le box, se trouvent notamment trois hommes accusés d'avoir aidé le terroriste, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, à préparer l'attaque. Que savaient-ils du projet d'attentat ? C'est aussi ce que cherche à comprendre Seloua Mensi, qui a perdu sa sœur sur la promenade des Anglais. Il lui est impossible de se rendre à Paris régulièrement, alors elle va suivre les audiences retransmises en direct à Nice.
"Tout ce que j'ai fait, c'est pour ma grande sœur et je réclame justice, même si je ne l'aurai pas en totalité. Ça va être une partie de ma reconstruction. Oui, c'est important pour moi", détaille la jeune femme, elle qui s'occupe désormais des quatre enfants de sa sœur. Et si elle témoignera au procès, fin septembre, c'est aussi pour raconter leur histoire, plus de six ans après.
"J'ai besoin de témoigner pour vraiment la présenter (sa sœur, ndlr), montrer à quel point on l'aimait, qu'elle était importante pour nous. Ce soir-là, on l'a complètement déshumanisée. On parle de victimes, mais on ne raconte pas leurs histoires, à quel point elles étaient importantes pour leurs familles", poursuit Seloua Mensi.
Le procès doit durer deux mois pendant lesquels 865 victimes et leurs familles seront appelées à témoigner. Les principaux accusés encourent entre vingt ans de prison et la réclusion criminelle à perpétuité.
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