Le 16 juillet 2016 à Saint-Étienne-du-Rouvray, deux djihadistes français, abattus par la police, assassinaient sauvagement le père Hamel. Quatre complices présumés sont jugés par la Cour d’assises spéciale de Paris. L’émotion est très grande sur place.
Dans les couloirs du Palais de justice, la fragile silhouette de Guy Coponet s’avance. C’est un survivant de l’attentat. Il y a presque six ans, il était dans cette église de Saint-Étienne-du-Rouvray lorsque deux hommes, armés de couteau, ont assassiné le père Hamel. Guy Coponet était venu assister à la messe. Il a été grièvement blessé. Il attend de ce procès une parole : “Ceux qui sont responsables s’ils peuvent nous demander pardon à tous ceux à qui ils ont fait de la peine”.
Depuis, le souvenir du père Jacques est partout dans cette église comme dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connu. Et pour sa sœur, ces témoignages sont très importants. Quand elle nous reçoit chez elle, elle nous décrit chacune de ces photos. Pour Roseline Hamel, le deuil est encore impossible à faire.
Actuellement, elle dit ne pas en vouloir aux familles des terroristes et même ressentir un peu de compassion envers elles. Car peu de temps avant, elles ont tenté de signaler la radicalisation de leurs enfants. Lors du procès, Roseline Hamel veut poser des questions. Pourquoi douze jours après les attentats de Nice, les assaillants fichés S n’étaient-ils pas davantage surveillés ?
T F1 | Reportage A. Basar, S. Fortin
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