L'histoire entre Bernard Tapie et la justice va durer des décennies, et se traduira même par de la prison ferme en 1997. Elle n'est d'ailleurs pas tout à fait terminée. Dans le dossier Adidas-Crédit lyonnais, le délibéré devait être rendu mercredi prochain
La carrière de Bernard Tapie est jalonné d'affaires judiciaires. L'affaire de sa vie, la revente d'Adidas. L'épilogue devait être connu dans trois jours. "L'affaire Adidas pour lui, c'est 25 ans. Ça fait plus qu'un quart d'une vie, c'est une affaire incroyable. C'était le combat d'une vie", indique Me Hervé Temime, avocat de Bernard Tapie.
En 1992, tout juste nommé ministre, Bernard Tapie revend Adidas, mais l'équipementier est revendu aussitôt beaucoup plus cher. Il s'estime alors floué. Le tribunal arbitral, saisi par Christine Lagarde, donne raison à l'homme d'affaires. 403 millions d'euros doivent lui être versés. Mais cet arbitrage généreux, la Cour d'appel de Paris l'annule en 2015, obligeant Bernard Tapie à rembourser cette somme. Tant qu'il le peut, il se rend au procès, contre l'avis de ses médecins.
Il y a eu également l'affaire OM-VA. Six perquisitions au total, Bernard Tapie crie à l'acharnement du juge. "À mon avis maintenant, il ne peut plus que décoller les moquettes", déclare-t-il. Pour remporter le titre de champion d'Europe, le président de l'OM est accusé d'avoir acheté des joueurs de Valenciennes quelques jours avant la finale, pour qu'ils lèvent le pied face à son équipe. De l'argent avait même été retrouvé dans le jardin d'un des joueurs adverses.
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