Un homme de 51 ans est mort, tué à son domicile de Rosendaël, dans le Nord, dans la nuit de dimanche à lundi.Sa disparition a provoqué une vive émotion dans le quartier où il vivait mais également à l'université de Dunkerque, où il enseignait depuis 25 ans.Son épouse a été placée en garde à vue mercredi.
Les circonstances du drame restent floues. Patrice Charlemagne, 51 ans, a été tué par arme blanche à son domicile de Rosendaël, dans l'agglomération de Dunkerque (Nord), dans la nuit de dimanche à lundi. Si la piste du cambriolage qui a mal tourné a d'abord été privilégiée par les forces de l'ordre, l'épouse de la victime – qui a donné l'alerte – a été placée en garde à vue ce mercredi.
"C'est un choc, c'est impensable"
Dans le quartier résidentiel où vivait le père de famille, c'est la sidération. "J'ai entendu qu'apparemment, il avait été frappé dans la gorge. Je me suis dit que c'était vraiment un cambriolage pour tuer", témoigne une voisine. "Honnêtement c'est triste, c'est regrettable", se désole un habitant.
Professeur agrégé en néerlandais et en allemand, Patrice Charlemagne enseignait depuis 25 ans à l'université du Littoral Côte d'Opale, à Dunkerque. Les étudiants sont marqués par sa tragique disparition. "C'est un choc, quand même. C'est impensable ce qu'il s'est passé, vraiment", confie l'une d'entre elle. "Surtout que c'est un meurtre… Forcément, on est tous un peu perturbés", abonde une autre. "J'espère qu'il aura un bel hommage. Et, évidemment, on continuera à apprendre. Dès que j'aurai un mot de néerlandais, une leçon de néerlandais, je penserai à lui", promet un étudiant.
Selon des sources proches de l'enquête, l'épouse de la victime aurait en partie reconnu les faits. Placée en garde à vue, "il s'agit de confronter sa version aux éléments recueillis dans l'enquête", a écrit Charlotte Huet, procureure de la République de Dunkerque, dans un communiqué. Une enquête a été ouverte pour "homicide volontaire" a été ouverte.