Décharges sauvages : un réseau de trafiquants démantelé

TF1 | Reportage Henri Dreyfus, Hélène Massiot
Publié le 12 mai 2022 à 20h17, mis à jour le 13 mai 2022 à 12h33

Source : JT 20h Semaine

Les autorités viennent de démanteler un réseau de trafic de déchets.
Un fléau qui sévit dans les Bouches-du-Rhône et dans le Var.
En quatre ans, le nombre d'infractions liées aux déchets a augmenté de 85%.

Près de 30.000 m³ de déchets sont partis en fumée sur ce site de stockage, soit 30 fois plus que la limite autorisée. C'était le 26 décembre dernier à Saint-Chamas dans les Bouches-du-Rhône. La justice soupçonne un incendie criminel pour camoufler des stocks illégaux. Une situation que le maire, Didier Khelfa, dénonçait depuis des mois. "J'ai alerté les pouvoirs publics pour dire attention, ce qu'ils font n'est pas normal. Soit, on a affaire à des irresponsables, soit on a affaire à des voyous ou des criminels. Aujourd'hui, j'ai la réponse", déclare-t-il.

Leur mode opératoire est bien rodé. Des escrocs répondent à un appel d'offres pour recycler des déchets. Une fois le contrat obtenu, les trafiquants demandent à des entreprises de transport d'évacuer ces déchets. Ces dernières les stockent dans des hangars, les enfouissent dans des terres agricoles, ou les abandonnent dans des décharges illégales. Un business extrêmement juteux, puisque les tonnes de déchets se vendent jusqu'à 250 euros.

L'un des organisateurs des réseaux, démantelé aujourd'hui dans trois départements, s’agit de Richard Pérez, une figure régionale du banditisme surnommé le roi des poubelles. Il vient d'être mis en examen et placé en détention provisoire. Selon son avocat, il est lui-même victime. "Il a été obligé de recourir à des sous-traitants en quelque sorte. Et c'est là qu'il est tombé sur un escroc, qui louait des hangars et qui faisait croire qu'il traitait les déchets, ce qu'il ne faisait pas". Près d’un million de tonnes de déchets seraient abandonnés chaque année en France.


TF1 | Reportage Henri Dreyfus, Hélène Massiot

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