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VIDÉO - Éleveur de l'Oise condamné pour le bruit et l’odeur de ses vaches : la profession s'inquiète

J.M | Reportage Charles Diwo, Pascal Rousset, Pauline Lormant
Publié le 6 mai 2022 à 13h03, mis à jour le 6 mai 2022 à 18h55
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Un éleveur de Saint-Aubin-en-Bray (Oise) doit verser 102.000 euros de dommages et intérêts à des riverains.
Ces derniers se plaignent du bruit et des odeurs des bovidés qui se trouvent dans les hangars de la ferme.
Une centaine de personnes se sont réunies, ce vendredi 6 mai, pour le soutenir.

Plus d’une centaine de personnes étaient à Saint-Aubin-en-Bray, dans le département de l’Oise, ce vendredi 6 mai, pour soutenir Vincent Verschuere, un agriculteur local. Ce dernier a été condamné à verser 102.000 euros de dommages et intérêts à des riverains qui se plaignent depuis plusieurs années du bruit et de l'odeur de ses vaches. 

Le but de l'opération de ce vendredi : montrer que les nuisances dont l'éleveur est accusé ne sont pas si importantes. "On est dans ce fameux bâtiment qui crée ce trouble définit comme anormal. Vous êtes censés vomir. La partie adverse a fait venir un huissier qui a constaté qu’il avait des haut-le-cœur", témoigne Vincent Verschuere dans le reportage sur TF1 visible en tête de cet article.

"Si vous ne voulez pas des bruits de la campagne, n'y restez pas", "Ici, des agriculteurs travaillent pour vous donner à manger. Si vous ne supportez pas cela, il ne fallait pas venir là. Soutien à la famille Verschuere !", peut-on lire sur des pancartes des soutiens de l'agriculteur. Dans le département de l’Oise, plus de 200 éleveurs ont leur exploitation dans un village et craignent désormais d’être condamnés pour nuisance.

"Aujourd'hui, tout le monde veut du produit local, mais pas près de chez soi", soulignait Vincent Verschuere auprès de TF1info, le 10 mars dernier. Pour lui, l’intérêt des riverains se plaignant de son exploitation est d’obtenir une compensation financière. "Quand vous empochez des milliers d’euros sans avoir rien fait, ce n'est pas si mal".

L'éleveur doit trouver des "solutions techniques"

Depuis 2009, Vincent Verschuere est à la tête d’une ferme qui appartient à sa famille depuis la Première Guerre mondiale. En 2010, il a voulu s’agrandir en construisant deux hangars. Malgré l’autorisation accordée par la préfecture pour ces deux hangars, les riverains ont rapidement fait entendre leur remontrance. Car les bovins se trouvaient à 100 mètres de leurs habitations.

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La cour d'appel n'a pas ordonné la démolition des hangars, mais a demandé à l'éleveur de trouver "des solutions techniques" pour diminuer les nuisances. "J'ai fait des devis pour isoler phoniquement une partie du bâtiment et refaire la ventilation : il y en a pour 100.000 euros", s’est désolé l'éleveur qui craint de devoir mettre "la clé sous la porte". Présent sur place lors de la mobilisation, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a promis qu'en cas de "problèmes de trésorerie", "la région répondra présente".


J.M | Reportage Charles Diwo, Pascal Rousset, Pauline Lormant

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