RAS-LE-BOL - Plus de 200 policiers se sont rassemblés vendredi soir devant le Bataclan pour exprimer leur mécontentement. Ils ont manifesté contre les accusations de violences policières et de racisme à leur encontre.
Ils protestent contre le "police-bashing". Plus de 200 policiers se sont réunis vendredi 26 juin au soir devant le Bataclan à Paris, sur les lieux des attentats du 13 novembre 2015, pour protester contre les accusations de violences policières et de racisme à l'encontre de leur profession, et dénoncer un manque de soutien de l'Intérieur. Plusieurs dizaines de fourgons, motos, et voitures ont bloqué la rue devant la salle de concert vers 23h30. En civil ou en tenue, arme à la ceinture, les fonctionnaires ont déposé leurs menottes sur la chaussée, avant d'entonner une Marseillaise en signe de protestation.
"On réfute les accusations de violences et de pseudo-racisme", a soufflé un des participants, sous couvert d'anonymat. "On ne comprend pas d'avoir été acclamés à l'époque des attentats et d'être pointés du doigt aujourd'hui." Lors des attentats du 13-Novembre, qui ont tragiquement endeuillé la France faisant 137 morts et 413 blessés, deux policiers de la BAC (brigade anti-criminalité) avaient été les premiers à intervenir au Bataclan. Ils étaient parvenus à tuer l'un des assaillants.
"Notre hiérarchie nous lâche"
Les fonctionnaires présents vendredi ont aussi dénoncé un manque de soutien de la place Beauvau. "Notre hiérarchie nous lâche en pâture sur la voie publique", a déploré un policier du Val-de-Marne, venu pour l'occasion. "Ils nous demandent beaucoup de choses, ils ne nous donnent pas de moyens et après ils nous crachent dessus. (...) On veut nous retirer la clé d'étranglement, mais c'est quoi l'alternative ? Si on la fait sur quelqu'un, c'est que cette personne n'est pas très docile."
Depuis son discours du 8 juin au cours duquel il a annoncé la fin de l'enseignement d'une méthode d'interpellation dite de "la clé d'étranglement", le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner doit faire face à la colère des policiers. Plusieurs rassemblements ont eu lieu ces deux dernières semaines, notamment en Île-de-France, comme devant l'Arc de Triomphe, avec dépôts de menottes en guise de protestation symbolique. De nombreux agents reprochent au ministre de ne pas les soutenir suffisamment contre les accusations "de violences policières" et de "racisme" dans leurs rangs.
Lors d'un déplacement à l'école nationale de la police à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, le ministre a insisté vendredi sur "le respect" dû aux policiers et les a réassurés de son soutien. "Nous serons là pour défendre votre honneur, à chaque fois qu'il sera attaqué (...) vous n'êtes pas seuls", a-t-il lancé à plusieurs nouveaux officiers et commissaires en fin de formation.
Ce samedi, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées devant la préfecture de police de Paris à l'appel de l'association des femmes de policiers pour soutenir la profession face aux accusations de racisme et de violence illégitime généralisée dans ses rangs.
"On est là pour contrecarrer tout ce qu'on entend en ce moment, +police raciste, police violente+ (....) Non ! Tous nos policiers ne sont pas racistes, et ne sont pas violents", a interpellé à la tribune Aurélie Laroussie, présidente du FFOC, l'association Femmes des forces de l'ordre en colère, tout en appelant à condamner ces comportements lorsqu'ils se produisent.
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