Les enquêteurs continuent d'explorer plusieurs pistes pour retrouver Lina, adolescente de 15 ans disparue depuis plus de cinq jours près de la gare de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin).TF1 fait le point sur l'enquête et ses zones d'ombre.
Toujours rien. Aucune trace de Lina, 15 ans, disparue samedi 23 septembre. Ni les 500 bénévoles, ni l'hélicoptère et ses caméras thermiques, ou encore les plongeurs n'ont apporté de résultats. Ce jeudi, 80 gendarmes ont persévéré et ratissé le territoire pour ne rien rater. "Il faut être certain qu'on n'est pas passé à côté de quelque chose puisque la fouille est assez complexe. Les buissons sont particulièrement épais. C'est difficile d'y pénétrer et de chercher toute trace ou indice", explique Antoine Jouclas, commandant de la compagnie de gendarmerie de Molsheim (Bas-Rhin), dans la vidéo de TF1 en tête de cet article.
Samedi matin, vers onze heures, Lina sort de chez elle à Plaine (Bas-Rhin), et marche trois kilomètres pour prendre le train de midi à la gare de Saint-Blaise-la-Roche. Vers 11h15 - 11h30, l'ancien maire de Plaine, Jean-Marc Chipon, au volant de sa voiture, l'aurait aperçue au téléphone. "Je l'ai vue de face quand on s'est croisé, et à mon retour cinq ou dix minutes après, elle n'était plus en bord de route. J'ai me suis dit 'tiens, elle marche vite'", se souvient-il dans notre reportage. L’adolescente avait prévu de prendre un train pour rejoindre son petit ami à Strasbourg, mais elle n’est jamais arrivée à la gare.
Aucune piste écartée
À 11h22, le portable de Lina disparaît des réseaux au niveau d'une piste cyclable qui longe des étangs. Trois pêcheurs étaient présents, mais personne n'aurait aperçu la jeune fille, comme volatilisée. Les enquêteurs analysent la vidéosurveillance de la gare, mais toujours aucune trace de Lina. Aucun changement, non plus, sur son compte en banque.
En parallèle, les enquêteurs se penchent sur les emplois du temps de l'entourage de Lina, minute par minute. Ils s'intéressent notamment à celui de son petit ami Tao, interrogé par TF1 dans le reportage en tête de cet article. Il dit avoir passé la matinée à soixante kilomètres, à un événement étudiant à Strasbourg. "Le proviseur du site de Strasbourg était avec nous. Il peut confirmer le fait que j'étais sur place toute la matinée", explique-t-il.
Alors que des rumeurs le visent, le jeune homme décrit dans la vidéo ci-dessous, diffusée ce vendredi par LCI, une situation "insupportable". "C'est compliqué, on a déjà la pression du fait d'avoir perdu Lina, je pense que c'est déjà assez insupportable pour tout le monde, pour tous ceux qui l'aiment", déclare-t-il.
Fanny, la mère de Lina, monte également au front pour le soutenir. "Je tiens absolument à rectifier la vérité. Cela devient vraiment blessant", dénonce-t-elle. "Ce n'est plus possible, je ne peux pas laisser faire. Tao souffre. Au début, je lui disais de ne pas faire attention, de ne pas écouter ce genre de choses. Mais je me suis rendue compte qu'il fallait intervenir parce que je le voyais crouler. Nous avons besoin d'être positifs et de nous battre", lance-t-elle dans cette autre vidéo, elle aussi diffusée ce vendredi :
Que s'est-il passé sur cette route ? Lina a-t-elle été renversée ? Selon les gendarmes, il n'y a aucune trace sur la chaussée. Est-elle montée dans une voiture de gré ou de force ? L'ancien maire affirme qu'il n'a croisé aucun autre véhicule sur cette route. Aucune piste n'est écartée.