La procureure de la République de Saverne, Aline Clérot, a donné ce mardi une conférence de presse au sujet de la disparition de Lina, 15 ans.L'adolescente s'est volatilisée samedi dernier sur le chemin entre son domicile et la gare, où elle devait prendre un train pour Strasbourg pour y rejoindre son petit ami.Elle est introuvable depuis.
Depuis trois jours maintenant, aucune trace de la jeune fille, et une inquiétude qui grandit. Ce mardi, la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot, entourée du Général Jude Vinot, commandant du groupement de gendarmerie du Bas-Rhin et du Lieutenant-Colonel Jean-François de Decker, chef de la section de recherches de Strasbourg, a fait le point sur l'enquête ouverte samedi pour "disparition inquiétante" après que Lina 15 ans a disparu dans le Bas-Rhin.
Ce jour-là, la jeune fille a quitté son domicile de Plaine pour rejoindre la gare de Saint-Blaise-La-Roche où elle devait prendre un train en direction de Strasbourg. Elle n'y est jamais montée et se révèle, depuis, introuvable. Voici les précisions données ce mardi par la magistrate sur cette affaire, un peu plus de 72 heures après le signalement.
Une disparition signalée samedi à 14h15
La disparition de l'adolescente a été signalée aux gendarmes le samedi 23 septembre vers 14 h 15 par sa mère. Selon ses déclarations, Lina devait se rendre à pied de son domicile à la gare de Saint-Blaise-La-Roche située à 2,9 km. De là, elle prévoyait de prendre un train vers midi pour se rendre à Strasbourg retrouver son petit ami. Ce dernier, ne la voyant pas sortir du train à 12h53, heure d'arrivée du train, a alerté la mère de Lina qui a signalé la situation en appelant le 17.
Lina n'apparaît pas sur les images de vidéosurveillance
"Dès l'alerte, les investigations ont été lancées avec auditions de témoins, familles et amis", a précisé Aline Clérot ce mardi. Un premier dispositif de recherche est alors mis en place par la gendarmerie sur l'itinéraire emprunté par Lina. "Des vérifications ont été également effectuées à la fois dans les rames télésurveillées du train que devait prendre Lina et à la gare de Strasbourg, via les caméras de vidéosurveillance. La mineure disparue n'apparait pas sur les vidéos exploitées" a informé la magistrate. Aucune caméra de vidéo protection ne se trouve à la gare de Saint-Blaise-La-Roche, itinéraire où a été vue Lina pour la dernière fois.
Deux témoins ont vu Lina entre 11h15 et 11h30
L'enquête menée par la gendarmerie a permis de "vérifier plusieurs points depuis le début des investigations" : "Deux témoins ont vu Lina sur le trajet de la gare entre 11h15 et 11h30. Elle cheminait à pied et était porteuse des vêtements tels que spécifiés ensuite dans les avis de recherche et appels à témoins lancés depuis sa disparition. Par ailleurs, sur son itinéraire, on ne retrouve aucune trace sur la chaussée ou le bas-côté n'a été observée à cette heure n'évoquant la survenance d'un accident de la route dont elle aurait été victime", a détaillé la procureure.
La mère de Lina, infirmière de profession, est la dernière personne connue à lui avoir parlé, le samedi matin, avant de prendre son travail.
Le téléphone de Lina a cessé d'émettre samedi à 11h22
Concernant le téléphone de l'adolescente, celui-ci n'a pas été retrouvé. Samedi dernier, jour de la disparition, il a cessé d'émettre à 11h22 sur le secteur des recherches. Aucune activité bancaire n'a par ailleurs été relevé sur le compte de la jeune fille depuis sa disparition.
Un texto à son petit ami?
Interrogé sur le texto que Lina aurait envoyé à son petit ami vers 11h15-11h20 samedi, la procureure reste prudente. "Ce sont des éléments qu'on ne peut pas venir confirmer de cette manière-là. La seule chose que je peux vous dire, c'est que le téléphone de Lina cesse d'émettre à 11h22" a commenté la magistrate.
"Nous n'écartons toujours aucune piste"
L'entourage de Lina, à qui un accompagnement psychologique a été proposé, "n'a signalé aucune fugue récente ou ancienne permettant d'accréditer pour l'heure une disparition volontaire" : "À ce stade de l'enquête donc, nous n'écartons toujours aucune piste et poursuivons activement les investigations qui s'imposent pour retrouver la jeune fille", a certifié Aline Clérot.
Plusieurs ratissages, deux battues, et toujours rien
Depuis samedi, plusieurs ratissages ont été effectués par les gendarmes, dont une équipe cynophile, un hélicoptère porteur de caméra thermique et des drones, sur les lieux potentiels de la disparition. Un chien pisteur s'est arrêté dans le secteur des recherches, mais perd la trace de la jeune fille ensuite. "Il faut être vigilant sur cette précision", a commenté la magistrate.
Deux battues ont été organisées lundi après-midi et mardi matin avec plusieurs centaines de volontaires sur place encadrés par la gendarmerie et la sécurité civile. En vain. Des auditions dans l'entourage de la jeune fille sont toujours en cours. Par ailleurs, des investigations sont menées pour essayer d'identifier la présence de potentielles caméras le long du trajet emprunté par la jeune fille et sur les axes à proximité immédiate.
Les recherches vont se poursuivre dans les prochains jours, notamment dans les plans d'eaux de la région.