La justice française a annoncé clore le dossier de la disparition de Tiphaine Véron.La jeune femme s'était volatilisée en juillet 2018 alors qu'elle voyageait au Japon.Ses proches ne comprennent pas cette décision et s’apprêtent à engager des détectives privés.
Alors que les proches de Tiphaine Véron avaient placé de sérieux espoirs dans la juge de Poitiers chargée des investigations, cette dernière a annoncé clore le dossier. La nouvelle a été officialisée ce week-end dans Le JDD par l'avocat de la famille. Il n'y aura donc pas d'investigations supplémentaires ni de déplacement au Japon. Cette décision de la magistrate a provoqué tristesse et stupeur auprès de la famille, explique Damien Véron, le frère de la jeune femme disparue, dans la vidéo du 20H de TF1 ci-dessus.
"Ça a été assez violent pour nous, confie-t-il. On est déjà en train de se dire est-ce qu’il va être possible de convaincre un autre juge, trouver une autre solution, faire appel… On est déjà dans l’action, mais pour ma mère, ça a été un gros coup dur".
Quatre ans d'angoisse
Les faits remontent au 28 juillet 2018, il y a quatre ans. Alors qu'elle était partie seule en vacances à Nikko, une cité touristique du nord-est du Japon entourée de collines et de bois aux sanctuaires réputés, Tiphaine Véron, alors âgée de 36 ans, a disparu sans laisser de traces. Ce jour-là, elle envoie aux alentours de 16h plusieurs vidéos sur Whatsapp à son entourage avant de se volatiliser.
Depuis, les frères et sœurs de Typhaine portent cette enquête sur leurs épaules. Ils ont passé plusieurs mois sur place à insister auprès de la police, dans un pays où elle ne recherche d’habitude presque jamais les personnes disparues. En effet, au Japon, la disparition inexpliquée d'une personne majeure, en l'absence d'une trace évidente d'origine criminelle, n'est pas considérée comme un élément suffisant dans la procédure pénale nippone. Pour élucider cette affaire, la sœur de Tiphaine Véron est allée jusqu’à interpeller Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais sur le perron de l'Élysée.
Des pistes à creuser
Or, d’après la famille, il reste des pistes à creuser. "Il y a eu des éclaboussures de sang dans la chambre de Tiphaine, il n'y a jamais eu d'analyses faites", affirme Damien Véron. "L'hôtelier explique que Tiphaine est partie avant 10H et en travaillant avec des spécialistes de la téléphonie, nous avons découvert qu'elle était dans l'hôtel jusqu'à 11H40." Sans l’appui de la juge française, le travail d’enquête est toujours possible, mais bien plus compliqué.
Selon l'avocat de la famille, Me Vey, "on va devoir aller chercher un juge d'instruction honoraire payé par la famille pour faire quelque chose qui ne sera pas adossé du sceau de la justice française." Dans tous les cas, la famille a déjà prévu de retourner au Japon en 2023, sans juge, peut-être, mais toujours avec l’espoir de découvrir ce qui s’est passé.
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