MOBILE - Face aux enquêteurs, Valentin Marcone a aussi précisé ce qui a motivé son geste. Un différend professionnel qui a pris des proportions absolument dramatiques, notamment en raison de sa personnalité complexe.
Après deux jours de garde à vue, les enquêteurs ont mieux cerné la personnalité complexe de Valentin Marcone. Côté pile : un homme calme, cohérent, qui coopère. Côté face : un homme qui se sentait persécuté, menacé. Depuis plusieurs années, Valentin Marcone avait adopté un comportement radical, dangereux. Selon lui, les habitants du village des Plantiers en voulaient à sa fille.
“C’est cette peur de voir ces individus éventuellement s’en prendre à lui et à sa famille qui l’avait conduit à porter un gilet pare-balles pour se rendre à son travail depuis près de trois ans , et à se rendre aussi à son travail avec une arme de point sous son vêtement depuis plusieurs mois”, explique Eric Maurel, procureur de la République de Nîmes (Gard).
Un sentiment d’insécurité extrême, une vision faussée de la réalité. Il aurait tué son patron et son collègue après avoir cru qu’il allait être licencié. Valentin Marcone s’imaginait seul contre tous. Sur les réseaux sociaux, il tenait des discours complotistes, comparait notre pays à une dictature. Procédure liée à l’extrême, capable de porter plainte pour quelques minutes de travail en trop, il s’est senti trahi par la justice lorsque celle-ci classait ses plaintes sans suite. Déçu par les institutions, mais fasciné par l’autorité, la discipline, Valentin Marcone souhaitait devenir tireur d’élite. Pendant sa cavale, cette admiration de l’uniforme l’a poussé à déposer les armes. Jamais, depuis sa rémission, Valentin Marcone n’a exprimé des regrets.
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