VIDÉO - "Inexplicable" : un proche de la famille française défenestrée à Montreux témoigne

Léa Tintillier | Reportage TF1 Rym Bey, Yannis Matisse
Publié le 30 mars 2022 à 9h52

Source : JT 20h Semaine

Le drame familial qui s’est noué jeudi dernier à Montreux, en Suisse, reste inexplicable.
La thèse du suicide collectif des cinq membres de cette famille française est privilégiée.
Le 20H de TF1 a recueilli le témoignage d'un proche.

Que s’est-il passé dans la tête du père de famille de 40 ans ? Pourquoi s’est-il volontairement jeté de son balcon ? Avec sa femme, leurs deux enfants et sa belle-sœur, une ophtalmologue de renom ? Un proche de cette femme, encore sous le choc, a accepté de témoigner. "Sa vision de la vie, c’était vivre avec sa sœur, elles étaient clairement inséparables. Quand je les ai connues, elles étaient plutôt heureuses dans la vie. Elles avaient une bonne situation, le mari aussi. Pour moi, c’est inexplicable ce qui s’est passé et je ne comprends pas du tout"

Après cinq jours d’enquête, les indices pointent tous dans la même direction. : celle d’un suicide collectif. Les trois adultes et les deux enfants ont sauté les uns après les autres dans un intervalle de cinq minutes. Un escabeau permettant d'enjamber le balcon a été retrouvé sur celui-ci. Et, à l’intérieur de l’appartement, un très grand stock de nourriture qui occupait plusieurs pièces. 

Une famille isolée

Selon la police suisse, la famille s’intéressait aux thèses survivalistes et complotistes depuis le début de la pandémie. Une voisine parle d’une famille isolée qui ne sortait quasiment pas de chez elle. "Ils commandaient des tonnes de marchandises, mais vraiment, vraiment beaucoup, il y en avait de partout, des cartons partout", déclare-t-elle dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

Une vie en autarcie. La mère et sa fille de huit ans n’étaient même plus officiellement inscrites sur les registres suisses. "Sur les cinq personnes, il n’y en avait que trois qui étaient officiellement domiciliées ici avec deux enfants, dont un qui était scolarisé à domicile. On imagine que cette famille avait extrêmement peur que l’autorité vienne s’immiscer dans leur vie", explique Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise. 

Le matin même, les gendarmes s’étaient présentés au domicile de la famille. Cette intervention a-t-elle précipité son passage à l’acte ? L’unique survivant, l’adolescent de quinze ans, toujours dans le coma, est peut-être le seul à avoir la réponse. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Rym Bey, Yannis Matisse

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