NOUVELLES RÉVÉLATIONS - La justice doit examiner ce mardi 11 janvier la quatrième demande de mise en liberté de Cédric Jubillar. Ce dernier est accusé du meurtre de sa femme, Delphine, disparue il y a plus d'un an.
Va-t-il obtenir gain de cause ? Pour la quatrième fois en six mois, Cédric Jubillar a formulé une demande de remise en liberté. La justice, qui a jusque-là catégoriquement refusé d'accéder à la demande du suspect, doit trancher ce lundi 11 janvier. Cette fois, plus que jamais, ses avocats veulent y croire. "Il s’est expliqué sur tous les éléments. Nous avons de sérieux espoirs que cet homme soit enfin remis en liberté", indique ainsi à TF1 Me Alexandre Martin, dans la vidéo du 20H en tête de cet article.
"Il y a des gens qui ont reconnu avoir participé à une infraction, parfois une infraction grave qui pour autant sont sous contrôle judiciaire et sont donc libres. Pourquoi pas lui, alors qu'il conteste les faits et qu'il n'y a aucune preuve contre lui ?", abonde Me Jean-Baptiste Alary, un autre de ses avocats.
Plus suffisamment d'éléments à charge ?
Pour gagner ce bras de fer judiciaire, les avocats de Cédric Jubillar ont insisté sur les éléments à décharge du dossier. Ils ont notamment appuyé sur l’absence de corps, puisque l’on ne sait toujours pas où se trouve Delphine. Ils ont également dénoncé les déclarations précipitées du procureur après l’interpellation du principal suspect. Par exemple, sur la couette du couple. Celle-ci ne tournait pas dans le lave-linge au moment de l’arrivée des gendarmes, le soir de la disparition de Delphine. "La couette est présentée comme un élément déterminant par le procureur. [...] Aujourd'hui la démonstration est faite que cette couette était sur le canapé quand les gendarmes sont arrivés et qu'elle ne sera saisie que le 17 décembre", s'est félicité Alexandre Martin.
En parallèle, les juges, eux, se basent sur les nombreux éléments à charge dans cette affaire, ceux-là même qui créent "un faisceau d'indices graves et concordants" à l'encontre du peintre-plaquiste. Les incohérences dans les déclarations du principal suspect sont notamment mis en avant. Le témoignage du fils du couple Jubillar, qui dit avoir vu ses parents se disputer ce soir-là, joue aussi un rôle particulièrement important. De plus, les magistrats avaient indiqué que Cédric Jubillar savait que sa femme avait un "amant", qu'il la surveillait, et qu'il se montrait "intrusif" parfois "brutal et agressif". En outre, la détention provisoire est le "seul moyen d’assurer la conservation des preuves ou d’empêcher une concertation avec d'éventuels complices ou co-auteurs", souligne Céline Parisot, présidente de l'Union syndicale des magistrats (USM). Autant d’éléments permettant de justifier un potentiel maintien en détention.
À noter que Cédric Jubillar n’assistera pas à l’audience ce mardi. Il restera dans sa cellule de la prison de Seysses, toujours placé à l’isolement.
Depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020, personne n'a eu de nouvelle de Delphine Jubillar. C'est son mari Cédric Jubillar qui avait signalé sa disparition le 16 décembre à l'aube. Six mois plus tard, ce père de deux enfants, de 2 et 7 ans, a été mis en examen pour "meurtre sur conjoint". Il a été placé en détention provisoire le 18 juin 2021. Cédric Jubillar a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés.
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