Plusieurs stations de ski ont été récemment victimes d’actes de vandalisme.Des canons à neige et des remontées mécaniques ont été mis hors service pour de longs mois.Des dégradations revendiquées par des écologistes radicaux.
Quatre canons à neige ont été sabotés à La Clusaz (Haute-Savoie), il y a une semaine. L’opération a été menée de nuit sur les pistes de ski. "On nous a arraché tous les fils qui étaient là, sur le boîtier de distribution électrique, et on nous a volé une partie de ce matériel", montre Alexis Cachat-Rosset, directeur du service des pistes de la Clusaz, dans la vidéo du reportage du 20H de TF1 ci-dessus.
Selon lui, les auteurs de ces dégradations étaient bien renseignés. "On est très surpris et on est choqués par ce qu’il s’est passé puisqu’on touche directement à notre outil de travail et c’est la première fois", poursuit-il. Cette action a été revendiquée par des activistes anonymes qui souhaitent "interpeller sur l’état de certaines stations, telles que La Clusaz, ne vivant que grâce à la neige artificielle", selon le média Reporterre.
"Pas de ski sans neige"
Même mode opératoire dans la station des Gets (Haute-Savoie) la nuit de Noël. Des câbles ont été sectionnés et l’inscription "pas de ski sans neige" a été taguée. "On a l’habitude d’être dans le dialogue et dans la présentation, dans l’explication avec nos contempteurs, mais pas dans la dégradation parce que là, c’est la fin du dialogue", affirme Benjamin Mugnier, directeur commercial et marketing des remontées mécaniques des Gets.
Sur le canon à neige, il y a aussi le logo d’Extinction Rebellion, présenté comme un mouvement de désobéissance civile. Nous avons contacté l’un de ses membres en Haute-Savoie. Il nie toute implication dans ces actes de vandalisme. "Ce n'est pas du tout notre mode opératoire. On est solidaires avec ces autres formes d’actions, ces autres militants clandestins qui s’occupent à désarmer les infrastructures écocides, même si on n’a strictement rien à voir là-dedans", affirme Hector.
Un télésiège incendié
Encore plus violent, les cabines d’un télésiège ont été incendiées il y a quelques mois dans le massif des Bauges. Les équipements sont détruits, hors d’usage. À chaque fois, les mairies portent plainte. La gendarmerie nous explique prendre ces affaires au sérieux et poursuit ses enquêtes. Ici, il faut tout reconstruire ou presque. "C’est l’ensemble du câble, deux kilomètres de boucles de câbles, à remplacer entièrement. C’est une opération qui se fait tous les quinze ou 20 ans sur un appareil. Donc là, c’est vraiment une opération ponctuelle qui n’était absolument pas prévue", explique Jérôme Dorly.
Pour une petite station comme celle de "Savoie Grand Revard", le préjudice est considérable malgré l’aide des assurances. "Le coût de l’opération sera à peu près de 650.000 euros, donc c’est extrêmement lourd. Effectivement, on n’a pas fait d’embauche. Au point fort de l’activité, c’est à peu près 75 personnes. À Noël, on tournait à peu près avec une vingtaine de personnes seulement", déplore Arnaud Equy, directeur du domaine skiable "Savoie Grand Revard". Une course contre-la-montre est désormais lancée. L’objectif est de remettre en route le télésiège pour les vacances de février. Elles représentent 50% du chiffre d’affaires de la station.
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