L’effondrement de deux immeubles samedi à Lille a choqué tout le quartier.L'insalubrité n'est pas en cause dans ce drame qui a fait un mort.L'enquête se poursuit pour comprendre pourquoi les bâtiments se sont écroulés.
Ce lundi matin, le périmètre de sécurité est encore totalement bouclé. Sur place, à l'endroit de l'effondrement des deux immeubles qui a fait un mort dans la nuit de vendredi à samedi, rien n'a bougé, le temps de l'enquête. Le quartier de Pierre Mauroy est groggy. Marion habite un immeuble juste en face de ceux qui se sont effondrés. Elle se dit que cela aurait pu être elle : " C'est juste en face, le sol est le même. Et ça nous arrive de voir des petites fissures chez nous aussi".
Dans un salon de coiffure un peu plus loin, l'électricité a été coupée une partie du week-end. Les lieux ont pu rouvrir ce lundi matin mais Marilou, la coiffeuse, est inquiète. "On a peur que ça bouge à force, d'autant plus que Lille est dans un marécage, c'est hyper humide. Je pense qu'une expertise devra être faite très rapidement", estime la jeune femme.
"Aucun signe avant-coureur"
Du côté de l'enquête, beaucoup de questions sont encore sans réponse. En milieu de matinée, le ministre délégué au Logement s'est rendu sur place. On sait désormais que c'est le mur porteur au milieu des deux immeubles qui s'est d'abord gondolé avant de s'écrouler, entraînant dans sa chute les deux bâtiments. "Personne ne pouvait prévoir ce drame. Les jeunes nous le disaient : quelques heures avant, il n'y avait aucun signe avant-coureur", rappelle Olivier Klein, insistant sur le fait que les immeubles n'étaient pas considérés comme insalubres.
D'autres bâtiments de la zone sont en revanche sous surveillance. "L'année dernière, par exemple, nous avons ouvert 1150 dossiers d'insalubrité dans la ville, dont 110 à 130 posent des problèmes pouvant entrainer l'interdiction d'habiter", rappelle la maire de Lille, Martine Aubry. Une entreprise, spécialiste en bâtiment, a été désignée pour expertiser les immeubles voisins et une enquête judiciaire est ouverte.
Vendredi dans la nuit, un seul immeuble avait été évacué, celui du 44, mais pas celui d'à côté où dormait le médecin, décédé dans l'effondrement, qui s'était fait prêter un appartement pour la nuit. Fort heureusement, les deux autres familles qui logent là étaient parties en week-end.
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