Après l'effondrement de deux immeubles à Lille, les sauveteurs ont travaillé toute la nuit du samedi à dimanche.Mais c'est un corps sans vie qu'ils ont dégagé des décombres dimanche matin.Il s'agit du médecin qui était porté disparu depuis la veille.
En plein cœur de Lille, à quelques kilomètres seulement de la Grand'Place, des tonnes de gravats et un trou béant. Au compte-gouttes, les habitants des immeubles voisins viennent récupérer des affaires dans leurs appartements. Ce dimanche soir, ils ne savent toujours pas quand ils pourront rentrer chez eux. "Depuis hier, on appelle. Là, on a redemandé aux policiers qui nous ont accompagné chez nous. Ils ne savent pas non plus. Ils doivent vérifier si tout va bien et si notre immeuble ne risque pas de s'effondrer", explique une habitante du quartier.
Une quinzaine d'immeubles ont été évacués. L'un des occupants a des doutes sur la solidité des bâtiments. "Ce sont des logements qui sont vétustes, qui sont vieux, qui n'ont pas été entretenus. On aimerait bien être sûr, après un évènement comme ça, qu'il n'y a pas de problème plus profond de structure. On n'a pas envie que ça nous arrive à nous. Cela fait plusieurs fois qu'on remonte le problème justement à nos propriétaires qui ne font pas grand chose. Dans mon cas, je ne suis pas sûr de rester dans cet immeuble", affirme un autre habitant.
Un homme retrouvé sans vie sous les décombres
Dans la nuit du samedi à dimanche, après plusieurs recherches, les secouristes ont évacué des décombres le corps d'un homme de 45 ans. Il s'agit d'un médecin du centre hospitalier de Calais. Il avait passé la nuit dans un appartement prêté par des amis, au numéro 42 de la rue Pierre Mauroy, l'un des deux immeubles qui se sont effondrés. Celui-là n'a pas été évacué, il a été emporté par la chute du bâtiment voisin.
L'ambiance est très lourde dans ce quartier du centre-ville. Les voisins des deux immeubles effondrés ont été évacués. Les experts doivent évaluer les risques pour les autres bâtiments. Les habitants sont encore sous le choc. Ce dimanche soir, quelques anonymes sont venus se recueillir à l'entrée de la rue. Le centre hospitalier de Calais doit rendre hommage à son médecin cette semaine.
Samedi, l'enquête ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui" a été élargie au chef d'homicide involontaire. Les experts devront notamment déterminer les responsabilités autour de l'état du bâtiment. Ce lundi, le ministre délégué au logement, Olivier Klein, doit se rendre sur place.
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