Un enfant de 10 ans est mort ce lundi soir à Nîmes, touché par un tir d'arme à feu.Il se trouvait à bord de la voiture de son oncle, dans le quartier de Pissevin, en proie au trafic de stupéfiants.Les habitants confient leur sidération au micro de TF1.
Réveil difficile ce mardi dans le quartier de Pissevin, à Nîmes. Un enfant de 10 ans a été tué lundi soir, victime d'un tir d'arme à feu, alors qu'il se trouvait, aux côtés d'un garçon de 7 ans, à bord de la voiture de son oncle. Vers 22h, ils rentraient d'une soirée en famille au restaurant quand le véhicule a été pris pour cible par quatre hommes cagoulés, qui ont ouvert le feu.
Alors que l'enfant, touché dans le dos, a succombé à ses blessures peu après les faits, l'émotion étreint les riverains ce mardi. "Il est mort quand même. Là, on ne parle pas d'un blessé, on parle d'un petit, mort. Je pense à la maman. C'est dur", confie l'une d'entre elle. "Franchement, c'est malheureux. Un gamin qui se fait tuer comme ça… Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible", se désole un autre.
"Victimes collatérales"
La fusillade s'est produite au cœur du quartier, en pleine rue, à quelques mètres seulement de certains habitants. Un appartement a même été atteint par plusieurs balles. "J'étais dans ma chambre, tranquillement, et, d'un seul coup, ça a tiré. On voyait tout le monde courir", se remémore une jeune habitante de ce quartier, connu pour le trafic de stupéfiants, et la lutte de territoires que s'y livrent les dealers.
D'après les premiers éléments de l'enquête, communiqués par la procureure de la République de Nîmes Cécile Gensac, le conducteur de la voiture, qui a reçu trois balles dans le dos, est inconnu des services de police. "Très malheureusement, ces personnes ont été au mauvais endroit, au mauvais moment ; il s'agit de victimes collatérales", a-t-elle déclaré.