EXCLUSIF - "Ils ont tiré, il est tombé" : la témoin de l'arrestation du forcené en Dordogne raconte

T.G
Publié le 1 juin 2021 à 6h23, mis à jour le 1 juin 2021 à 6h33

Source : TF1 Info

FAIT DIVERS - Au terme de 36 heures de cavale, le forcené qui a tiré sur le conjoint de son ex-femme et plusieurs gendarmes a été arrêté par le GIGN. Béatrix a tout vu et témoigne au micro de LCI.

L'ancien militaire recherché au Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne, a fini par être neutralisé par les forces de l'ordre ce lundi. L'homme avait tiré dans la nuit de samedi à dimanche sur le conjoint de son ex-femme puis sur les gendarmes qui sont intervenus, avant de prendre la fuite. 

Juste avant le dénouement de cette cavale de trente-six heures, la gendarmerie venait de diffuser un appel à témoins avec la photo de Terry Dupin, un document qui semble avoir joué un rôle déterminant dans son arrestation. Le fugitif s'était en effet déplacé lundi matin, sur la commune voisine de Condat-sur-Vézère. C'est là qu'il a été aperçu par un témoin qui a alerté les forces de l'ordre.

Béatrix était là. Avec son mari, elle a repéré Terry Dupin en fin de matinée. Voisine du champ où l'assaut final a été mené, elle a vu toute la scène. "Le monsieur était assis en face, juste en dessous du poteau, décrit la riveraine, en désignant une carrière au bout de son terrain. Et il tirait. Il chargeait, il tirait, il chargeait, il tirait. Mais assis. Quand il s'est déplacé, il a enlevé tout ce qu'il y avait dans son sac à dos, (dont des) fringues."

Selon elle, le forcené aurait choisi de mettre fin à sa cavale. "Je pense que les premiers tirs qu'il a faits, c'était pour dire : "Je suis là". [Les gendarmes du GIGN] ont tiré, et il est tombé. Mais de suite, il n'y a pas eu beaucoup de coups de fusils à ce moment-là." Elle décrit un homme à bout, fatigué par près de deux jours de traque dans la zone boisée de 4km² où il s'était retranché. "Il devait être fatigué pour se mettre sur le bord de la route comme ça. Il aurait pu rester dans sa montagne : il avait toute la montagne pour lui. S'il s'est mis sur le bord de la route, c'est qu'il voulait arrêter."

Dans l'assaut mené par le GIGN, l'ancien militaire aurait subit de "graves" blessures, au cou notamment, selon nos informations. "Il a été réanimé, confirme Béatrix. Je pense que c'est la gendarmerie qui lui a donné les premiers soins, le massage cardiaque." 

"Au contact des militaires du GIGN, il a ouvert le feu à plusieurs reprises sur eux. Et suite à un de ses derniers tirs, il y a eu un tir de riposte qui a amené à le neutraliser", avait détaillé, lundi, le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle Aquitaine.


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